FRANCE (Jean)

Chef du service des renseignements

généraux de police administrative

Né le 1er mai 1861 à Neuville-sur-Saône (Rhône). Décédé le 25 mars 1937. Fils de Antoine France,  « pourvoyeur », et de Marie, Claudine, Emilie née Freugeant. Diplômé de l’enseignement secondaire spécial. Connaissances en allemand. « Pas de fortune personnelle ». Répétiteur chargé de la classe préparatoire au lycée de Chambéry (1er janvier 1880 au 1er avril 1894). Commissaire spécial adjoint de la police spéciale des chemins de fer à Bellegarde (7 avril 1894), à Annemasse (14 septembre 1894). « Agent assez capable, très intelligent, poli et réactif dont les informations sont bonnes » (notation du 14 janvier 1895). Affecté à la direction de la sûreté générale à Paris, en qualité d’inspecteur spécial (6 décembre 1897), puis commissaire spécial adjoint. Détaché pour l’exécution des inventaires à Nantes (23 novembre au 8 décembre 1906) , puis à Vannes (22 janvier au 2 février 1907). Commissaire spécial (31 mars 1907), chef du service des renseignements généraux de police administrative (27 juillet 1907). « Son esprit d’assimilation, son tact et sa prudence l’ont fait fréquemment utiliser pour des enquêtes difficiles et délicates intéressant aussi bien la défense nationale que d’autres services ressortissant à l’Administration de la Guerre » (…). Juridiction étendue à tous les départements (29 mai 1910). Commissaire divisionnaire de police (28 décembre 1911), dans les mêmes fonctions. « M. France s’est signalé au cours de sa longue carrière administrative par des enquêtes particulièrement délicates intéressant la sécurité du chef de l’Etat et du président du Conseil. Pendant la guerre, en sa qualité de commissaire divisionnaire à la direction de la sûreté générale, il a organisé de toutes pièces et dirigé le service central des passeports » (note du 1er janvier 1920). Commissaire divisionnaire hors classe, admis à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 31 décembre 1925. Dans sa demande de révision de pension du 16 mars 1955, sa femme, Marie Antonie née Varet, le qualifie de « chef des services politiques de la Sûreté Générale ».

Auteur  :

- Trente ans à la rue des Saussaies, ligues et complots, Paris, Gallimard, 1931, p. 20 « Un heureux hasard me mit, un jour, en présence d’Hennion, le futur Directeur de la Sûreté Générale, le futur Préfet de Police, alors simple Commissaire spécial attaché au Ministère de l’Intérieur. De ce jour, ma destinée fut fixée. Hennion m’offrit bientôt un emploi dans son service, auquel il avait su rapidement donner une importance de premier ordre. »

- Souvenirs de la Sûreté Générale. Autour de l’affaire Dreyfus, Paris, Rieder, 1936.

Sources : Archives nationales F4 3230 et F7 14598, archives départementales du Rhône, registres d'état-civil.

Bibliographie :

- BERLIÈRE (Jean-Marc) – L’institution policière sous la IIIème République, thèse, Dijon, 1991, p. 1088, 1092, 1098, 1125-1128, 1134.

- LE CLERE (Marcel) - Bibliographie critique de la police, Paris, Yser, 1980, nouvelle édition, revue et augmentée, 1991, p. 98-99