MONDANEL (Antoine, Marius, Pierre)

Contrôleur général des services de recherches judiciaires,

inspecteur général des services de police criminelle,

inspecteur général des services de police judiciaire

 

Né le 9 février 1890 à Pont-du-Château (Puy de Dôme). Capacité en droit (1ère année, juillet 1913). Licencié en droit. Trois ans de services militaires : engagé volontaire du 11 février 1908 au 11 février 1911. Sous-officier.  Secrétaire du commissaire central de Clermont-Ferrand (affection à la police municipale de Clermont-Ferrand à compter de février 1911. Admis au concours de commissaire de police et commissaire spécial adjoint des chemins de fer le 29 octobre 1913.  Commissaire de police dans le Pas-de-Calais, à Avion (31 décembre 1913), à Lillers (17 juin 1915). Commissaire adjoint de la police spéciale dans le Doubs, à Pontarlier (1er  janvier 1916), à Frasne (16 février 1920). Commissaire spécial de 2ème  classe à Gex, dans l’Ain (11 mars 1920). En poste à la direction à Paris (16 avril 1923). Commissaire spécial de classe exceptionnelle (1er juillet 1924). Commissaire spécial à Villeneuve-Saint-Georges (21 septembre 1924). Affecté à la direction à Paris (1er décembre 1924). Commissaire divisionnaire (1er  février 1931). Contrôleur général des services de recherches judiciaires (16 juin 1934). Inspecteur général des services de police criminelle (10 mai 1937). Inspecteur général de 1ère classe (1er juillet 1938). Inspecteur général des services de police judiciaire (27 avril 1941).En congé avec solde pour six mois (1er  novembre 1942). En deuxième congé (1er  mai 1943). En 3ème congé pour six mois (1er novembre 1943). Soupçonné de diriger un réseau de résistance, arrêté le 24 décembre 1943. Déporté à Buchenwald, interné à Lindau et Dachau. Révoqué par Vichy. Après avis de la commission d’épuration, révoqué avec pension à compter du 1er septembre 1945 (arrêté du 27 août 1945, rapporté le 13 décembre 1956). Reclassé et en retraite au 9 février 1948. Honorariat (10 janvier 1957). Directeur honoraire (arrêté du 10 janvier 1957).

Sources : Dossier de carrière Archives nationales  CAC 19790846/265

 

Photographie officielle de la direction centrale de la police judiciaire

 

Bibliographie (ouvrages où il est cité)  et extraits :

 

- SICOT (Marcel) - Servitude et grandeur policières, quarante ans à la sûreté, Paris, les Productions de Paris, 1959, p. 167 et 179, 194 et 234  :

« J’entends encore M. Mondanel faire le récit de l’arrestation de la Voulzie [arrestation mouvementée, opérée en 1937 par la PJ dans cette villa de la Celle-Saint-Cloud, du tueur Eugène Weidmann]. S’adressant au deux héros de la journée : "Vous l’enlaçâtes et le terrassâtes ", proclama-t-il de sa voix sèche, tranchante comme une lame. C’était un grand chef, travailleur et ambitieux, qui ne s’en laissait pas conter et ne s’embarrassait pas de vaine sentimentalité. Le personnel tremblait devant lui, encore qu’il ne fut pas si terrible. »

 

- BERLIERE (Jean-Marc) et CHABRUN (Laurent) - Les policiers français sous l'Occupation, d'après les archives inédites de l'épuration, Paris, Perrin, 2001, p. 98-105 :

« Depuis 1930, Mondanel a représenté la France aux différents congrès de la Commission internationale de police criminelle (CIPC), l’ancêtre d’Interpol. Il s’y est vivement heurté aux Allemands, notamment à Bucarest en 1938, après l’Anschluss qui a donné aux nazis le contrôle de la Commission désormais présidée par Heydrich (…). Le 26 juillet 1941, l’ancien ministre de l’Intérieur, Marx Dormoy, est assassiné (…). En dépit des pressions, Mondanel pousse l’enquête au maximum pour retrouver les assassins de son ancien patron qui venait de payer la lutte menée contre la Cagoule (…). Mondanel fit arrêter les coupables et poussa l’enquête jusqu'à l’entourage du maréchal Pétain (…). On appréciera [au moment de l’épuration] le paradoxe : [Mondanel,] un serviteur de la police républicaine avec laquelle il a sauvé le régime, en butte à la haine des ennemis de la République et des Allemands, révoqué par Vichy, arrêté, déporté, est, à la Libération, exclu d’une police à la tête de laquelle [il était proposé] de le nommer après la victoire.»

 

- CHENEVIER (Charles) - De la combe aux Fées à Lurs, souvenirs et révélations, Paris, Flammarion, 1962, p. 11.

 

- DECAUX (Alain) - C'était le XXème siècle, La course à l'abîme, Paris, Perrin, 1997, p. 162-163.

 

- GREISALMER (Laurent) - Interpol, policiers sans frontières, Paris, Fayard, 1997, p. 43 et 65.

 

- MONTARRON (Marcel) - L'histoire vraie des brigades mobiles, Paris, Robert Laffont, 1976, p. 213.