MOREAU (Auguste)

Contrôleur général des services de

police administrative

Né le 28 mars 1860 à Guise (Aisne). Décédé le 19 septembre 1952 à Soissons (Aisne). Fils de Crépin Moreau, maréchal des logis de gendarmerie, et de Zélie née Féret (acte de naissance n° 64). « N’a pas de fortune ». Services militaires du 4 octobre 1881 au 30 juin 1886. Inspecteur de police près les commissariats de la ville de Paris (1886-90). Inspecteur spécial de la police spéciale des chemins de fer à la gare de Paris Saint-Lazare (4 juin 1890). Commissaire spécial adjoint au même poste (4 juin 1892). Commissaire spécial à Chartres (12 janvier 1894). Commissaire spécial adjoint à la direction de la sûreté générale à Paris (3 juillet 1894). Commissaire spécial au même poste, chargé d’une brigade centrale « officieuse » aux côtés du commissaire spécial Célestin Hennion (14 juin 1895). Chargé du « service des archives, informations et documents intéressant la sécurité publique » à la direction de la sûreté générale (27 juillet 1907). Nommé commissaire principal de police au même poste (25 février 1911). Contrôleur général des services de police administrative (19 mars 1913). Admis à faire valoir ses droits à la retraite sur sa demande, avec dispense des conditions d’âge (16 juillet 1917). « Le contrôleur général Auguste Moreau est atteint d’une surdité presque complète, d’un affaiblissement prononcé de la vue, par suite de surmenage depuis de longues années et qui s’est accru depuis le début de la guerre » (lettre du 12 mai 1917). « Il ne semble plus présenter, au point de vue des facultés physiques, toutes les garanties désirables pour continuer à exercer les importantes et délicates fonctions qui lui sont confiées » (note du 23 juin 1917).

Sources : Archives nationales F4 3251, F7 14605, CAC 20010260/9, archives départementales de l'Aisne, registre d'état-civil.

Bibliographie et extraits :

- Article de Charles Chincholle dans le Figaro du 4 août 1901 intitulé « L’œil de la police » : « L’œil de la police ne se ferme jamais, ni le jour ni la nuit. Ni l’été ni l’hiver. (…) Le directeur de la Sûreté générale est secondé, on le sait, par deux commissaires spéciaux, MM Hennion et Moreau, dont, chacun a plusieurs adjoints sur lesquels il peut absolument compter. Ceux-ci ont droit à vingt jours de congé par an. Ils sont si dévoués qu’ils n’entrent en vacances que quand ils se sentent inutiles au service. L’un d’eux n’a eu depuis sept ans que cinq jours de congé. (…) Les employés de la Sûreté générale sont [fiers de leur profession et] convaincus de leur nécessité ; ils se sentent protecteurs et s’honorent de leur mandat qu’ils considèrent comme un sacerdoce. »

- MAUNOURY (Henry) – Police de guerre (1914-19), Paris, Editions de la Nouvelle Revue Critique, Bibliothèque d’histoire politique, militaire et navale, 1937, p. 152 : « Ce Livre rouge [résumé de rapports secrets sur la politique ouvrière suivie depuis 1914 et dont des extraits sont lus par Clemenceau à la tribune du Sénat en 1917] avait été tiré en plusieurs exemplaires par son auteur, M. Moreau, commissaire de la Sûreté Générale, correct mais d’idées nettement réactionnaires […]. »

- Le Crapouillot, juillet 1936, "Les mystères de la police secrète", p. 150.