LENOIR (Joseph, Victor, Jacques, Guy)

Directeur central des renseignements généraux,

préfet de police, directeur général de la police nationale



Né le 13 août 1918 à Avignon (Vaucluse). Décédé le 23 décembre 2008 à Sanary-sur-Mer. Père colonel, médecin militaire. Etudes aux lycées de Mulhouse, Bastia et Avignon, à l’institut Saint Louis de Gonzague à Avignon, à la faculté des sciences de Paris, à la faculté de droit d’Aix-en-Provence, à la faculté de médecine et de pharmacie de Marseille. Elève de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr. Licencié en droit, diplômé de droit pénal spécial. Mobilisé en 1939-40. Chef de cabinet de préfet intérimaire à Marseille, directeur des services administratifs de la ville (1er janvier 1944). Sous-préfet d’Apt (16 septembre 1944). Préfet de Batna (1er mars 1952). Sous-préfet de Sétif (16 mai 1953), de Batna (1er octobre 1955). Adjoint au général commandant civil et militaire des Aurès-Nementcha. Secrétaire général de Batna (4 octobre 1956). Chargé des fonctions de préfet de Batna (20 novembre 1956). Directeur au ministère de l’Algérie, adjoint au directeur général des affaires politiques et de la fonction publique (25 mars 1957). Détaché à la disposition du ministre de l’Algérie (1er août 1957). Directeur des personnels et des affaires administratives à la Délégation générale du gouvernement à Alger (9 juin 1958). Conseiller technique au cabinet de Louis Joxe – ministre d’Etat aux Affaires algériennes - (15 décembre 1960). Sous-préfet de Toulon (1er février 1962). Préfet de la Vendée (4 mars 1963), du Haut-Rhin (16 juin 1966). Directeur central des renseignements généraux (9 août 1968). Préfet de police (13 avril 1971). Directeur général de la police nationale (14 juin 1973). Conseiller maître à la cour des Comptes (25 mars 1974). Conseiller en entreprises (1er octobre 1985). Président de la fédération des organismes de prévention et de sécurité (1988).

 

Sources : A.N. CAC 930584/41, APP E A/177 III

 

Photographie de la préfecture de police

 

Bibliographie (ouvrages où il est cité) et extraits :

 

- BRUNET (Jean-Paul) – La police de l’ombre. Indicateurs et provocateurs dans la France contemporaine, Paris, Le Seuil, 1990, p. 241-242 : « Venu de la Sûreté nationale, le préfet Lenoir était effectivement très sensible, me dit-il au reflux de l’opinion qui trouvait désormais beaucoup trop lourde la présence policière dans Paris et notamment au Quartier latin. Peu de temps après sa prise de fonction, il signa une circulaire où il donnait consignes aux forces de police de n’agir qu’en cas de nécessité dûment constatée , d’éviter de tomber dans la provocation et de se faire plus discrètes ».

 

- HARSTRICH (Jacques) - avec Fabrizio CALVI – R.G., 20 ans de police politique, Paris, Calmann-Lévy, 1991, p. 158 et 154, 160, 165-168, 195, 200, 226-227, 240 : « Avec l’accord du ministre, Jacques Lenoir [qui vient d’être nommé à la tête des renseignements généraux] renforce la nouvelle équipe dont la mission principale reste la chasse aux groupes subversifs sur tout le territoire. Le directeur des RG affine l’organigramme et forge un nom qui ne tarde pas à être connu dans les milieux policiers : la brigade opérationnelle centrale (BOC) » (Harstrich, M/37, p. 158 et 154, 160, 165-168, 195, 200, 226-227, 240)

 

- ANCIAN (Jean-Marc) – La police des polices, Paris, Balland, 1988, p. 295.

 

- BARGETON (René) – Dictionnaire biographique des préfets – septembre 1870 – mai 1982, Paris, Archives nationales, 1994.

 

- DENIS (Guy) – Citoyen policier, Paris, Albin Michel, 1976, p. 31.

 

- FALIGOT (Roger) et KROP (Pascal) – DST police secrète, Paris, Flammarion, 1999, p. 298.

 

- HAMON (Alain) et MARCHAND (Jean-Charles) – P comme police, Paris, Editions A. Moreau, 1983, p. 69, 240.

 

- MARCELLIN (Raymond) – L’importune vérité, Paris, Plon, 1978, p. 53, 58, 62.