AUBERT (Jacques, Hector, Auguste)

Directeur général de la sûreté nationale,

secrétaire général pour la police

Né le 6 août 1913 à Cherbourg (Manche). Père officier de marine. Etudes au lycée de Brest puis à la faculté de droit de Paris. Docteur en droit, diplômé de l’Ecole libre des sciences politiques. Titulaire d’un CES d’histoire moderne et contemporaine. Avocat stagiaire au Havre. Attaché au ministère des Affaires étrangères (1er août 1939). Adjoint    au     secrétaire    général    du    Groupement    d’importation  et de  répartition du coton – comité d’organisation de l’industrie textile (octobre 1940). Reçu au concours de chef de cabinet de préfet du 5 mars 1942. Affecté à l’administration centrale du ministère de l’Intérieur (11 mai 1942). Placé à la disposition du ministre de l’Intérieur (19 août 1944). Détaché à la disposition du Commissariat général aux affaires allemandes et autrichiennes (1er  juin 1945). Sous-préfet de 3ème classe, maintenu en service détaché, directeur de la Sûreté de la zone d’occupation française en Autriche (19 août 1947). Sous-préfet de 2ème classe (6 mai 1950, chargé de mission à l’administration centrale du ministère de l’Intérieur (12 mai 1951). Secrétaire général de la préfecture de la Vienne (25 juin 1951). Sous-préfet de Dreux (30 juillet 1953). Détaché à la disposition du ministre des Affaires étrangères, directeur adjoint de cabinet de Pierre Voizard, résident général de France à Tunis (11 mai 1954). Secrétaire général de La Martinique par intérim (2 octobre 1954), puis de façon définitive (3 février 1955). Secrétaire général de Constantine (5 octobre 1955). Directeur de cabinet du secrétaire d’Etat à l’Algérie Chérif Sid Cara (19 juin 1957), puis A. Barakrok (décembre 1957). Préfet de 3ème classe, hors cadre, titularisé le 28 juillet 1958. Détaché au cabinet du préfet de police en qualité de conseiller technique (1958). A la disposition du Premier ministre, à la délégation générale du gouvernement en Algérie en qualité de directeur de la sûreté nationale (22 janvier 1960). Préfet de Loir-et-Cher (24 novembre 1961).


Directeur général de la sûreté nationale (22 janvier 1962).  Directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur Roger Frey (12 décembre 1962). Secrétaire général pour la police (28 décembre 1966) au ministère de l’Intérieur. Conseiller d’Etat en service ordinaire (29 septembre 1969). Membre du Conseil des impôts (1971-75). Membre de la CNIL (1975-76). Président de la commission générale du statut de Paris (1976). Président du comité de gestion du fonds d’action locale (1976-79). Président de la commission de l’aménagement du territoire et du cadre de vie pour le VII° plan (1975-79). Président de la commission des communes de France (1977). Chargé de mission auprès de Jean-François Deniau, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des réformes administratives (1980-81). Président de la section de l’Intérieur du Conseil d’Etat (1981-1982). Admis à faire valoir ses droits à la retraite et président de section honoraire (2 août 1982). Chargé d’une mission générale d’évaluation sur les services du ministère de l’Intérieur (note ministérielle n° 838 du 22 avril 1986).

 

Ouvrage (dont il est l’auteur) - en collaboration avecRaphaël PETIT – La police en France, service public. Paris, Berger-Levrault, 1981.

 

Sources : APP D/B 564, CAC 92 0266/7, Who’s who 1992-93, J.O. du 3 juillet 1982

 

Photographie extraite de la revue de la Police n° 71 février-mars 1968

 

Bibliographie (ouvrages où il est cité) et extraits :

 

- GRIMAUD (Maurice) – En mai, fais ce qu’il te plaît, Paris, Stock, 1977, p. 198 et 239-240 : « Jacques Aubert avait, entre-temps [passés les évènements de mai 1968], était écarté du secrétariat général à la police, que le nouveau ministre, Raymond Marcellin, avait supprimé. Il y voyait un écran entre lui et les services ».

 

- ROCHET (Jean) – Cinq ans à la tête de la DST, Paris, Plon, 1985, p. 63-64 : « Je connaissais, pour avoir vécu avec lui les évènements de mai 1958 en Algérie, les qualités du secrétaire général à la Police Jacques Aubert, haut fonctionnaire particulièrement distingué et d’une élégance raffinée (…). Il s’employa avec la même philosophie et la même patience à négocier, en permanence, avec les syndicats de police ».

 

- AUBOUIN (Michel), TEYSSIER (Arnaud) et TULARD (Jean) - sous la direction de – Histoire et dictionnaire de la police, du Moyen-Âge à nos jours, Paris, Editions Robert Laffont, collection Bouquins, 2005, p. 487-488.

 

- BARGETON (René) – Dictionnaire biographique des préfets – septembre 1870 – mai 1982, Paris, Archives nationales, 1994.

 

- DEROGY (Jacques) et PONTAUT (Jean-Marie) – Investigation, passion. Enquête sur 30 ans d’affaires, Paris, Fayard, 1993, p. 94, 107.

 

- HARSTRICH (Jacques) - avec Fabrizio CALVI – R.G., 20 ans de police politique, Paris, Calmann-Lévy, 1991, p. 147-148.

 

- LE CLERE (Marcel) – Bibliographie critique de la police, Paris, Yser, 1980, Nouvelle édition, revue et augmentée, 1991, p. 279.

 

- LEJEUNE (Roger) – Un siècle de mutualité policière 1905-2005, histoire de la mutuelle des cadres de la police nationale, Paris, Réalisations sociales de la Mutuelle des cadres de la police nationale, 2004, p. 70, 175, 180, 214.

 

- SAUSSAIES (Bertrand des) – pseudonyme de CULTIAUX (Didier) – La machine policière, Paris, Seuil, 1972, p. 26.