CAZELLES (Emile, Honoré)

Directeur de la sûreté générale


Né le 13 octobre 1831 à Nîmes (Gard). Décédé en 1908. Docteur en médecine. Secrétaire général de la préfecture du Gard (14 octobre 1870), il démissionne en 1871 après le retrait du gouvernement de la Défense nationale. Il demande à réintégrer l’administration dès que les républicains reviennent au gouvernement. Préfet de la Creuse (22 février 1878). Préfet de l’Hérault (25 mars 1879). Directeur de l’administration pénitentiaire (13 novembre 1879). Directeur de la sûreté générale (9 mai 1880).

Préfet de Meurthe-et-Moselle (mai 1882), préfet des Bouches-du-Rhône (21 octobre 1883). Conseiller d’Etat en service ordinaire (février 1887). Directeur de la sûreté générale (1er février 1889), conjointement chargé par le ministre de l’Intérieur Jean Antoine Constans (correspondance du chef de cabinet en date du 9 avril 1889) « d’étudier la réorganisation des services de la direction de la sûreté générale et de la préfecture de police ». Remplacé le 8 mars 1890 par Arthur Christian, nommé par le nouveau ministre de l’Intérieur Léon Bourgeois. Avec le retour de Constans au ministère de l’Intérieur, il est de nouveau nommé directeur de la sûreté générale (25 mars 1890). Il en démissionne le 29 février 1892, après le remplacement de Constans par Loubet.

Sources : Archives nationales F1bI 317 et 406

Bibliographie et extraits :

- VOGEL (Marie-Thérèse) – Les polices des villes entre local et national. L’administration des polices urbaines sous la IIIème République, thèse, Grenoble, 1993, p. 475-477 : « Cazelles est en effet avant tout un républicain actif et un administrateur de combat. (…) Il fait toute sa carrière avec la confiance de Gambetta, de Fallières et de Waldeck-Rousseau. Cette carrière est tardive. Cazelles est né en 1831 dans une famille protestante du Gard. Docteur en médecine, interne à l’hôpital Saint-Louis, il se retire assez tôt dans sa propriété de Saint-Gilles du Gard, où il vit de ses rentes et se consacre à la traduction en français des philosophes anglais et allemands. Franc-maçon, promoteur "d’idées évolutionnistes et associationnistes", homme de conviction, Cazelles investit chacune de ses affections de son activisme républicain. Sa première nomination à la Sûreté générale est bien dans cette ligne. Il s’agit d’organiser la défense du régime en constituant une police de renseignement politique républicaine et rationnellement organisée. »

- AUBOUIN (Michel), TEYSSIER (Arnaud) et TULARD (Jean) - sous la direction de – Histoire et dictionnaire de la police, du Moyen-Âge à nos jours, Paris, Editions Robert Laffont, collection Bouquins, 2005, p. 358.

- BARGETON (René) – Dictionnaire biographique des préfets – septembre 1870 – mai 1982, Paris, Archives nationales, 1994.

- BERLIERE (Jean-Marc) – L’institution policière sous la IIIème République, thèse, Dijon, 1991, p. 442, 1062-1070, 1122.

- EULOGE (Georges-André) – Histoire de la police, des origines à 1940, Paris, Plon, 1985, p. 238, 248.