BENOIST (André, Albert)

Directeur de la police judiciaire, inspecteur général des services (préfecture de police)

 

Né le 18 janvier 1877 à Paris 1er. Commis d’architecte (du 23 avril 1891 au 30 août 1894). Engagé volontaire au 51ème régiment d’infanterie (1895-1899). Commis d’architecte (février 1899 à mai 1901). Inspecteur stagiaire à la préfecture de police (16 juin 1901). Titularisé (16 juin 1902). Démissionne de la préfecture de police (15 mai 1907) pour devenir inspecteur de la police spéciale des chemins de fer à la direction de la sûreté générale.


Commissaire spécial adjoint en poste à la direction (22 mars 1911). Commissaire spécial adjoint à Calais (4 avril 1911). Commissaire de police mobile au contrôle général des recherches judiciaires (6 septembre 1911). Affecté, pour ordre, à la 10ème brigade mobile (18 novembre 1915). Détaché, commissaire de police adjoint au commandant en chef des armées alliées en Orient, chef de la sûreté. En disponibilité (11 septembre 1919), secrétaire général d’une banque commerciale. Commissaire de police à Lille (21 décembre 1920). Commissaire spécial adjoint au gouvernement militaire de Paris (10 septembre 1924). Commissaire divisionnaire, chef de la section active du contrôle général des recherches judiciaires (1er octobre 1925). Délégué dans les fonctions de contrôleur général de la sûreté générale (11 octobre 1927), chargé des liaisons entre la sûreté générale et la préfecture de police.


Directeur de la police judiciaire de la préfecture de police (1er juin 1928). En situation de détachement, inspecteur général des services de la préfecture de police (6 avril 1930). Admis à faire valoir ses droits à la retraite par la préfecture de police à compter du 1er février 1931. Accusé de corruption (versement à son profit par le banquier Oustric d’un bon « à initiales » d’un montant de 17 000 francs lorsqu’il était directeur de la police judiciaire pour éviter des poursuites à ce personnage). Acquitté par la cour d’Assises de la Seine (mai 1933). Placé en disponibilité par le ministère de l’Intérieur le 1er février 1931 et retraité le 18 janvier 1937.

 

Auteur : Les mystères de la police : révélations par son ancien directeur, Paris, Nouvelles éditions latines, 1935 p. 67 : « J’étais républicain de gauche et… franc-maçon. Pourquoi le cacherai-je puisque tout le monde le sait et que Gringoire m’a incorporé dans cette "maffia" nouvellement créée par besoin politique ».

 

Portrait : Extrait de presse (Le Détective de mai 1928), archives de la préfecture de police

 

Sources : Archives nationales, fiche de carrière CAC ; archives de la préfecture de police E/A 127

 

Bibliographie  :


- BERLIÈRE (Jean-Marc) – Le monde des polices en France, XIXè-XXè siècles, Bruxelles, Complexe, 1996, p. 231 et 236.


- BRUNET (Jean-Paul) – La police de l’ombre. Indicateurs et provocateurs dans la France contemporaine, Paris, Le Seuil, 1990, p. 140.


- DAUDET (Léon) – La police politique, ses moyens, ses crimes, Paris, Denoël-Steele, 1934, p. 81.