BAILLET (André, Charles, Ernest, Hector)

Directeur des renseignements généraux (préfecture de police, direction générale de la police nationale)

Né le 13 décembre 1900 à Ligny-Thilloy (Pas-de-Calais). Père commissaire de police, notamment à Aubervilliers. Service militaire du 15 mars 1920 au 15 mars 1922. Fonctionnaire de la préfecture de police : secrétaire suppléant (27 novembre 1922) ; secrétaire à Nogent-sur-Marne (4 avril 1925) ; au commissariat du quartier de Saint-Merri (2 août 1928), au commissariat du quartier du Val de Grâce (18 juin 1929). Reçu au concours de commissaire de police du 6 février 1933. Nommé au quartier de Javel (14 février 1934), de Picpus-Bercy (7 février 1936). Détaché à la direction des renseignements et des jeux de la direction générale de la sûreté nationale (16 avril 1938). Commissaire principal délégué dans les fonctions (17 août 1940), définitif (23 janvier 1941). Commissaire à la direction générale de la police municipale (14 mai 1941), à la direction des renseignements généraux (16 août 1941). Directeur adjoint (28 février 1942), puis directeur (13 août 1942) des renseignements généraux de la préfecture de police.

Directeur des renseignements généraux (17 mai 1943) à la direction générale de la police nationale. A la disposition du ministre secrétaire d’Etat (10 juin 1943). Préfet hors cadre (31 janvier 1944). Directeur de cabinet du chef du gouvernement Pierre Laval, directeur général de l’administration pénitentiaire et des services de l’éducation surveillée (5 février 1944). Suspendu de ses fonctions (15 septembre 1944). Révoqué sans pension en tant que directeur de l’administration pénitentiaire (23 octobre 1944). Révoqué sans pension au titre de la préfecture de police (8 mars 1945). Condamné à mort (Seine) le 20 juin 1945 et fusillé quelques jours plus tard.

Sources : Archives nationales CAC 770325/1, archives de la préfecture de police E A/151 IV et  K/B 3

Bibliographie et extraits :

- BERLIÈRE (Jean-Marc) – Le monde des polices en France, XIXè-XXè siècles, Bruxelles, Complexe, 1996, p. 197, 242 : "On ne saurait par exemple négliger les liens personnels , d’estime professionnelle, de solidarité et de compétence, parfois d’amitié – comme ceux qui attachaient depuis 1938 André Baillet et Bœmelburg chef du SD allemand – qui existaient avant guerre entre policiers français et allemands au sein de cette internationale policière que constituait la Commission internationale de police criminelle ancêtre d’Interpol et dont les nazis héritèrent après l’Anschluss."

- COUDERC (Frédéric) – Les RG sous l’occupation – Quand la police française traquait les résistants, Paris, Olivier Orban, 1992, p. 168 et p. 26, 30-31, 38-39, 59, 126, 128, 179  : « Les deux journées d’audience écrasèrent André Baillet. De son séjour à la tête des Brigades Spéciales, la commission d’épuration avait relevé 3547 envois au dépôt, dont 354 personnes remises aux Allemands et 447 internées. »

BARGETON (René) – Dictionnaire biographique des préfets – septembre 1870 – mai 1982, Paris, Archives nationales, 1994.

ZAMPONI (Francis) – La police, combien de divisions ?, Paris, Editions Dagorno, 1994, p. 68.

- ZAMPONI (Francis) – Les RG à l’écoute de la France, police et politique de 1981 à 1997, Paris, Editions La découverte & Syros, 1997, p. 31.