AIRAUD (Arthur, Eugène)

Inspecteur général des services (préfecture de police)


Né le 3 juillet 1895 à La Chapelle-Saint-Étienne (Deux-Sèvres). Décédé le 2 novembre 1975. Combattant durant la Première guerre mondiale et décoré de la croix de guerre. Adhère au parti communiste en 1922. Cheminot à Courtalain (Eure-et-Loir), puis au réseau Etat. Secrétaire du syndicat CGTU des cheminots de Courtalain. Candidat de son parti aux élections législatives d’avril - mai 1928 dans la circonscription de Châteaudun. Militant actif au 7ème rayon de la région parisienne du Secours rouge international vers 1930. Désigné pour faire partie d’une délégation ouvrière se rendant en URSS vers août 1931. Secrétaire du syndicat cheminot de Paris - Etat (rive droite). Secrétaire adjoint de l’Union des syndicats du réseau de l’Etat en novembre 1935. Participant à la direction clandestine de la Fédération des cheminots, il est chargé en 1943 d’organiser le Front national de la police.

Sous le nom d’Arthur, il contrôle un réseau de 1500 agents. Arrêté le 18 février 1944 par la Brigade spéciale 1 de la préfecture de police. « Il est apparu au cours de l’enquête que le nommé AIRAUD (…) est actuellementresponsable interrégional au Front National pour la Police (ensemble de toute la région parisienne étendue à la grande banlieue). Il détenait une série de documents dactylographiés intitulés « Agence d’information de la France Libre » (…). De plus, AIRAUD possédait un insigne d’inspecteur de la Préfecture de police dont le numéro avait été détruit à l’acide et sur la provenance duquel il n’a voulu fournir aucune explication ».

Après avoir gardé le silence sous la torture, il est incarcéré. Un groupe de soixante policiers résistants armés et équipés l’enlèvent dans un hôpital le 3 juillet 1944. Par décret du 24 août 1944, il est mis à la disposition de la préfecture de police pour remplir les fonctions d'inspecteur général des services de la préfecture de police à Paris.  Il cesse ses fonctions par arrêté du 21 octobre 1946. Médaillé de la Résistance française avec rosette (16 juin 1945).

Sources : Archives nationales F7 13735, Archives de la préfecture de police dossier personnel n° 93068 et dossier BS1-40,  fiche BS2, Dictionnaire Maitron.