Fils d'un boulanger d'Arras, dans le Nord, Vidocq - qui, tout au long de sa vie aventureuse, sera successivement mitron, voleur, soldat, saltimbanque, marin, bagnard, policier, détective privé ou encore industriel), homme "au corps d'athlète et à la stature de colosse" (voir portrait ci-contre), obtient ses lettres de grâce en 1818. Surnommé le "Napoléon de la police", ses méthodes d'enquête peu orthodoxes lui valent une disgrâce qui le conduit à démissionner en juin 1827.

Rappelé - cette fois très officiellement - dans ses fonctions de chef de la brigade de sûreté le 31 mars 1832 (à l'occasion d'une réforme dans l'organisation de la préfecture de police par la monarchie de Juillet), Eugène-François Vidocq démissionne une fois encore en novembre 1832, après avoir été stigmatisé par ses adversaires à la suite de son succès "sulfureux" dans l'affaire dite "de la Barrière de Fontainebleau". 

Encore très actif - y compris comme informateur de police - jusqu'à sa mort le 11 mai 1857, Vidocq gagne une grande célébrité auprès du public dès les années 1828-1829 avec la publication de ses Mémoires qui inspireront, entre autres auteurs, Victor Hugo (on pense à Jean Valjean comme à Javert dans Les Misérables) et Honoré de Balzac (le Vautrin de La Comédie Humaine lui doit beaucoup).


 

IL Y A ... 100 ANS : En octobre 1911, quatre premières berlines De Dion-Bouton commandées "à titre d'essai" par le commissaire principal  Jules Sébille, chargé du contrôle général des services de recherches judiciaires à la direction de la Sûreté générale, sont livrées au siège du contrôle à Paris ainsi que dans les brigades régionales de police mobile de Caen, Montpellier et Lyon. Quelques semaines plus tard, le 21 décembre 1911, la bande à Bonnot commet rue Ordener à Paris 18ème, le premier hold-up motorisé de l'Histoire mondiale. L'automobile va s'imposer comme un moyen d'action indispensable pour les célèbres "brigades du Tigre". La photo ci-contre (qui date de 1913 - source DICOM - Ministère de l'Intérieur) est l'un des très rares clichés montrant des mobilards à bord de l'une de leurs voitures. 

Un décret du 31 août de cette même année 1911 a porté de 12 à 15 le nombre des brigades régionales mobiles instituées en décembre 1907. Sont ainsi notamment créées les brigades de Reims (12ème), de Rennes (13ème), de Montpellier (14ème) et de Nancy (15ème) tandis que disparaît la brigade de Chalons sur Marne.

 


IL Y A... 50 ANS :

Le 31 mai 1961, un commando de l'Organisation de l'Armée Secrète (OAS) assassine le commissaire de la Sûreté nationale Roger Gavoury (photographie ci-contre), dans ses fonctions de commissaire central d'Alger.  Dans la même année les commissaires Alexis Goldenberg, René Joubert et  Mohamed Ouamri paient eux aussi de leur vie leur attachement à l'idéal républicain. Pour en savoir plus.

Le décret interministériel n° 61-1373 du 14 décembre 1961 porte création au ministère de l'Intérieur (direction générale de la sûreté nationale) d'un service de coopération technique internationale de police destiné, dans le contexte du processus de décolonisation alors engagé par la France, à aider les nouveaux Etats indépendants dans "l'organisation, le fonctionnement et leurs services de police et de sûreté". Annoncée par le Premier ministre Michel Debré dès le 1er mai 1961, cette création est celle écrira-t-il, d'un "service chargé d'étudier, de mettre en oeuvre et de coordonner la coopération internationale en matière de sûreté et de police. La photographie ci-dessous (extraite de la Revue de la Sûreté Nationale n° 44 d'août-octobre 1962) illustre l'activité du nouveau service à l'Ecole de police de Yaoundé (Cameroun).

      

Le SCTIP laissera la place en août 2010 à une direction de la coopération internationale chargée d'animer et de coordonner les coopérations opérationnelle, technique et institutionnelle de la police et de la gendarmerie.

A découvrir : l'article inédit du docteur Jean-Pierre Bat sur la naissance du SCTIP =>cliquez ici

 

IL Y A ... 25 ANS : Le décret n° 86-592 du 18 mars 1986 (signé par le Premier ministre Laurent Fabius et le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation Pierre Joxe) porte institution d'un code de déontologie de la police nationale. Ses vingt articles fixent notamment les devoirs du fonctionnaire de police qui se doit notamment d'être loyal envers les institutions républicaines, intègre et impartial, de se comporter à l'égard du public d'une manière exemplaire, et d'avoir le respect absolu des personnes, quelles que soient leur nationalité ou leur origine, leur condition sociale ou leurs convitions politiques, religieuses ou philosophiques. En savoir plus.

ET D'AUTRES ANNIVERSAIRES - EN BREF :

IL Y A ... 20 ANS : Les femmes ont accès à l'ensemble des missions policières à l'égal des hommes. 

Création d'une Brigade régionale d'enquête et de coordination (BREC) à la direction régionale de la police judiciaire de Versailles. 

IL Y A ... 25 ANS : Décès de René Canonge (photo ci-contre), ancien officier de police à Marseille et créateur dans les années 1950 du fichier de recherches à entrées multiples (aujourd'hui informatisé) qui porte son nom.

Création auprès du ministre de l'Intérieur d'un ministre délégué chargé de la Sécurité ( Robert Pandraud est nommé à ce poste le 20 mars 1986).

Incorporation du premier contingent de policiers auxiliaires (appelés assurant leur service national au sein de la police).

IL Y A ... 30 ANS : Jean Périer est nommé préfet de police le 16 juillet 1981. François Le Mouël est nommé directeur de la police judiciaire de la préfecture de police le 29 septembre 1981.



IL Y A ... 40 ANS : Naissance en 1971 des SGAP, les secrétariats généraux pour l'administration de la police, échelons territoriaux qui succèdent aux CATI, les centres administratifs et techniques interdépartementaux apparus en 1949. 

Création dans le cadre international, du club de Berne (lutte anti-terroriste) et du groupe Pompidou (lutte contre le trafic de stupéfiants).

L'Organisation internationale de police criminelle (OIPC) Interpol, dont la France abrite le siège (à Paris, puis à Saint-Cloud) depuis 1946, est reconnue comme organisation gouvernementale.

IL Y A ... 45 ANS : Les cinq articles de la loi n° 66-492 du 9 juillet 1966 portent organisation de la police nationale (J.O. du 10 juillet 1966, page 5899) et prévoient la fusion des personnels de la direction générale de la sûreté nationale et de la préfecture de police, sans toutefois remettre en question l'existence même de ces deux institutions. Les nouveaux régimes statutaires des personnels de la police nationale naissante entreront en vigueur le 1er janvier 1968.

 

IL Y A ... 60 ANS : Mise en place en 1951 des premiers gardiens de la paix maîtres nageurs sauveteurs (MNS).

Jean Baylot est nommé préfet de police le 17 avril 1951.

IL Y A ... 70 ANS : Etatisation générale par le régime de Vichy des villes de plus de 10 000 habitants (loi du 23 avril 1941).

Institution d'une école nationale de police à Saint-Cyr-au-mont-d'Or, près de Lyon (décret du 23 avril 1941). La photographie ci-dessus (fonds privés) montre la première promotion en salle de conférences.

Une direction générale de la police nationale se substitue à la direction générale de la sûreté nationale. Elle disparaîtra à la Libération.

Un décret du 23 avril 1941 porte création des groupes mobiles de réserve (GMR).


IL Y A ... 75 ANS : Suicide à Lille (Nord), ville dont il est le maire socialiste, du ministre de l'Intérieur du Front Populaire Roger Salengro, victime d'une intense campagne calomnieuse de l'extrême droite.

IL Y A ... 100 ANS : La police spéciale des chemins de fer (ancêtre des Renseignements généraux) est désormais simplement appelée police spéciale (dans le sens de "spécialisée").

Un décret du 26 février 1911 institue au niveau central de la direction de la sûreté générale un commissaire principal de police, chef du service des archives.

Le commissaire divisionnaire Xavier Guichard est nommé chef du service de la sûreté de la préfecture de police le30 décembre 1911.

IL Y A ... 130 ANS : Par décision du Conseil général de Paris du 14 mai 1881, établissement dans la capitale "d'une salle d'autopsie, d'un laboratoire de chimie, de physiologie et de micrographie affectés aux recherches médico-légales (...)."



IL Y A ... 140 ANS : Le gardien de la paix parisien est doté d'un képi (inspiré de la coiffure des troupes coloniales) qui remplace le chapeau bicorne. A l'origine, le sergent de ville (1829) patrouillait sous un uniforme comportant un "chapeau à cornes avec cocarde blanche". Le képi sera abandonné pour la casquette en 1985. 

IL Y A ... 160 ANS : La loi des 19-24 juin 1851 instaure une police d'Etat à Lyon où le préfet du Rhône (art. 1er) remplit désormais "dans les communes de Lyon, La Guillotière, la Croix-Rousse, Vaise, Caluire, Oullins et Ste-Foy les fonctions de préfet de police (...)". Ces fonctions, qui sont déléguées par le préfet à un secrétaire général pour la police (art.5), s'exercent  également à Villeurbanne, Vaux, Bron et Venissieux (département de l'Isère à l'époque) comme à Rilleux et Miribel (département de l'Ain).

IL Y A ... 200 ANS : Un décret du 25 mars 1811 crée quatre catégories de cadres policiers dans l'Empire : les directeurs généraux de police (au nombre de 5), les commissaires généraux de police (18), les commissaires spéciaux (34) et les commissaires particuliers des villes. 

IL Y A ... 220 ANS : Un décret des 19-22 juillet 1791 est à l'origine du port d'une écharpe tricolore par les commissaires de police qui, dit ce texte, "porteront dans l'exercice de leurs fonctions, un chaperon aux trois couleurs de la nation, placé sur l'épaule gauche" (art. 48 - titre premier).

La Maréchaussée devient Gendarmerie Nationale le 16 février 1791. Son effectif est porté à 7455 gendarmes assurant essentiellement la sûreté des campagnes, mais prêtant main forte au besoin sur réquisition à l'intérieur des villes.

Les articles 7 et 8 du décret du 27 avril - 25 mai 1791 fixent le statut fondamental du ministère de l'Intérieur.

 IL Y A ... 240 ANS : Le lieutenant général de police Sartine réforme le guet de Paris. Une Garde de Paris est organisée.