BELLEYME (Louis-Maurice de)

Préfet de police

Né le 16 janvier 1787 à Paris. Mort le 25 février 1862. Fils d'un officier du génie, chef de la division topographique aux archives nationales. Elève au collège des Quatre-Nations. Etudiant en droit à l'Académie de Législation. Fondateur de l'Athénée des élèves en droit (1806). Licencié en droit (4 août 1807). Avocat à Paris. Substitut du procureur du Roi près le tribunal de Corbeil (28 novembre 1814). Procureur à Pontoise (24 janvier 1816), à Versailles (21 mai 1819). Conseiller municipal de Versailles. Juge d'instruction à Paris (1er août 1821). Chargé de l'instruction de l'affaire dite des Sergents de La Rochelle. Vice-président du tribunal de Paris (6 août 1824). Procureur du Roi à Paris (12 juillet 1826). Préfet de police (6 janvier 1828). Président du tribunal civil de la Seine (13 août 1829) pendant 27 ans. Elu député par le grand collège de Périgueux (1829-1830). Vote à la Chambre contre l'adresse des 221. Après la Révolution de Juillet 1830, rallié aux Orléanistes, il siège à la Chambre des députés sans interruption pendant 18 ans. Il y représente successivement le département de la Seine, puis celui de la Dordogne. Plusieurs fois membre de la commission de l'adresse et de celle des fonds secrets. Quatre fois élu vice-président de la Chambre. Membre de la commission sanitaire pendant le choléra en 1832. Chef de bataillon de la Garde nationale en 1831-34. Conseiller à la Cour de cassation (29 décembre 1856). Admis à faire valoir ses droits à la retraite le 19 janvier 1862.  

Portrait : Archives de la préfecture de police


Sources : Archives de la préfecture de police, E A / 20 IV

Ouvrages (dans lesquels il est cité) et extraits :

- AUBOUIN (Michel), TEYSSIER (Arnaud) et TULARD (Jean) - Histoire et dictionnaire de la police, Du Moyen Age à nos jours, Paris, Robert Laffont, collection Bouquins, 2005, page 317 et suivantes : "Son secrétaire, Montaigut, explique dans la notice qu'il lui a consacrée : "M. Debelleyme était avant tout un administrateur ; c'est le trait principal et distinctif de son rare mérite. Mais à la préfecture de police, il résolut d'abord d'être un magistrat. C'est pourquoi il conquit la popularité dans une place où on a l'habitude de la perdre."

- SAPEY (C.A.) - Notice sur L.M de Belleyme, Paris, imprimerie administrative de Paul Dupont, 1863 : "Ce qui popularisa surtout son nom, ce sont ses efforts pour l'extinction de la mendicité dans le département de la Seine et la création d'une maison de refuge ouverte provisoirement aux individus sans asile et sans ressources".

- ROBERT (Adolphe) et COUGNY (Gaston) - sous la direction de - Dictionnaire des parlementaires français 1789-1889, Paris, Bourloton éditeur, 1890.