PIETRI (Pierre-Marie)

Préfet de police

Né le 23 mai 1809 à Sartène (Corse) de Ange François et de Julie Marie. Frère aîné de Joseph Marie dit Joaquim Piétri, qui sera également préfet de police sous le Second Empire. Décédé à son domicile parisien du 8 rue de l'Isly le 29 février 1864. Etudes de droit à la faculté d'Aix-en-Provence. Licencié en droit. Débute en 1831 au barreau de Paris. Avocat à la cour d'appel. Se signale par ses opinions républicaines sous Louis-Philippe. Commissaire du gouvernement provisoire en Corse (28 février 1848). Démissionnaire le 13 avril suivant. Elu membre de l'Assemblée constituante. Préfet de l'Ariège (4 août 1849). Maintenu comme préfet de l'Ariège par décret du 3 avril 1851. Préfet de la Haute-Garonne (30 octobre 1851). Préfet de police (27 janvier 1852). Elevé à la dignité de sénateur (9 juin 1857) tout en conservant ses fonctions de préfet de police (prête serment de sénateur le 18 janvier 1858). Grand Officier de la Légion d'Honneur (juin 1856). L'attentat d'Orsini du 14 janvier 1858 met fin à sa carrière de préfet de police. Commissaire du gouvernement français pour l'annexion de la Savoie (1859). Sénateur, chargé de l'administration du département de la Gironde (11 mars 1863). Démissionnaire en juillet 1863. Président du conseil général de la Corse.

Auteur : Politique française et question italienne, Paris, 1862, in-8°.

Portrait : Archives de la préfecture de police   

Sources : Archives nationales F1 bI 170 14, Archives de la préfecture de police, E A/ 22 V

Ouvrages (dans lesquels il est cité) et extraits :

- AUBOUIN (Michel), TEYSSIER (Arnaud) et TULARD (Jean) - Histoire et dictionnaire de la police, Du Moyen Age à nos jours, Paris, Robert Laffont, collection Bouquins, 2005, note de Marcel Le Clère, p. 812-813 : "Durant son proconsulat [à la tête de la préfecture de police] il use et abuse de l'article 10 du Code d'instruction criminelle qui permettait aux préfets (et ce, jusqu'en 1935) de "faire personnellement ou de requérir les officiers de police judiciaire de faire tous actes nécessaires à l'effet de constater des crimes, délits ou contraventions et d'en livrer les auteurs aux tribunaux". Ainsi peut-il passer au-dessus des magistrats et procéder à des arrestations."