Aussi, par une délibération du 29 mars 1912, le conseil municipal de Paris demande la création, avec "relèvement d'effectif" d'une brigade criminelle au sein de la sûreté parisienne, une brigade dont la mise en place est rendue nécessaire "par la recrudescence anormale de la criminalité et l'audace de plus en plus grande des malfaiteurs".

Quelques jours plus tard, un arrêté du préfet Lépine porte création au service de sûreté du quai des Orfèvres (que dirige alors le commissaire Xavier Guichard) de cette nouvelle brigade criminelle comprenant 200 hommes "qui, sous le nom de contrôleurs de la Sûreté, seront plus spécialement chargés des affaires criminelles".

Un décret du 29 juin 1912 (Journal Officiel 1912, partie réglementaire, # 5866), signé par le président de la République Armand Fallières, confirme cette création. D'une durée éphémère, la nouvelle brigade prendra en 1913 le nom de "brigade spéciale" pour retrouver celui de "brigade criminelle" en 1944.  

En cette même année 1912, le sous-chef de la sûreté parisienne, le commissaire Louis Jouin meurt le 24 avril à Ivry-sur-Seine (voir Petit Journal ci-joint) sous les balles de Jules Bonnot qui s'échappe avant d'être abattu dans les jours suivants à Choisy-le-Roi à l'issue d'un siège intense.

 

IL Y A ... 100 ANS... AUSSI :

 

- Le gardien de la paix  parisien  est doté d'un sifflet à roulette. Après le meurtre par la "bande à Bonnot" (voir ci-dessus) en février 1912 du gardien de la paix Garnier rue du Havre, près de la gare Saint-Lazare , la Ville de Paris - sur proposition du conseiller municipal Oudin -  suit l'exemple de Genève et de Londres, en préconisant l'emploi du sifflet à roulette par les agents de police. 

Devant les réserves du préfet de police Lépine qui juge cet objet "inaudible le jour et dangereux la nuit" (car permettant alors aux "Apaches" d'organiser des guet-apens contre les policiers en intervention), une expérimentation est d'abord faite sur le secteur de la Chaussée d'Antin. Cette dotation se généralisera par la suite.     

 

 

 

 

IL Y A ... 100 ANS ENCORE :

- Par décret du 11 juillet 1912, le poste de commissaire principal chargé du Contrôle général des services de Recherches judiciaires dans les départements (direction de la Sûreté générale) est transformé en emploi de contrôleur général, chef des services de Recherches judiciaires. Il reste occupé par Jules Sébille qui a la haute main sur les brigades régionales de police mobile (en photo, des mobilards en mission).

- Le 24 juin 1912 est créée une Association générale professionnelle du personnel de la préfecture de police (AGP), sous l'impulsion des animateurs du Comité des Réformistes, un mouvement revendicatif policier fondé en 1909 par le gardien de la paix parisien Paul Rigail et agissant dans la clandestinité face à l'hostilité de l'administration.  

 

 

IL Y A ... 200 ANS :

Au petit matin du 23 octobre 1812, profitant de l'éloignement de Napoléon Ier, le général Malet tente un coup d'Etat en annonçant la mort de l'Empereur et la formation d'un gouvernement provisoire. L'un de ses complices, Lahorie, procède à l'arrestation du préfet de police Pasquier et à celle du ministre de la Police générale Savary conduit à la prison de La Force. Le complot échoue toutefois dans la matinée même. 

 

 

IL Y A ... 150 ANS :

Par décret du 1er septembre 1862, cinq commissaires divisionnaires installés en province "dans les centres les plus importants" sont chargés d'y diriger et contrôler les services de la police spéciale des chemins de fer (ancêtre des Renseignements généraux) née en 1855.

 

 


 

 

IL Y A ... 50 ANS :

- Tragédie du métro Charonne.  Le 8 février 1962, en fin d'après-midi, les sections des compagnies d'intervention de la préfecture de police chargent des manifestants anti-OAS sur le boulevard Voltaire déclenchant un mouvement de fuite vers la station de métro voisine Charonne où huit personnes vont périr étouffées.

- Attentat du Petit-Clamart contre le président de la République. Le soir du 22 août 1962, un commando de l'OAS mitraille sans causer de victime la Citroën DS (photo ci-jointe) qui amène le général de Gaulle et son épouse à l'aéroport de Villacoublay. L'enquête conduite par la brigade criminelle de la Police Judiciaire parisienne sous la direction du commissaire Bouvier aboutit dans les semaines suivantes à l'arrestation des membres  du groupe terroriste dont Alain de La Tocnaye et Jean-Marie Bastien-Thiry.  

 

 

 

IL Y A ... 40 ANS :

- Le décret n° 72-880 du 29 septembre 1972 définit les attributions des préfets délégués pour la police qui "peuvent être nommés auprès du préfet de certains départements" (art. 1er) où ils assurent "la direction, la coordination et le contrôle des services de police (...)" (art. 2). Un décret du même jour nomme le préfet Jean Périer en qualité de préfet délégué pour la police à Lyon.  Des préfets délégués pour la police sont par la suite nommés à Lille et à Marseille.

 

- Création en octobre 1972, dans le prolongement du drame intervenu durant l'été au Jeux Olympiques de Munich,  de groupes d'intervention de la police nationale (GIPN) chargés d'assurer la lutte contre les prises d'otages, les retranchements de malfaiteurs, les mutineries dans les prisons. A Paris, une brigade anti-commando (BAC), s'appuyant sur l'ossature de la brigade de recherche et d'intervention que dirige le commissaire Jean Sautereau, est  mise en place (ci-contre article extrait du magazine Liaisons de la préfecture de police n° 214 de décembre 1974) .

- Les femmes sont admises au concours d'inspecteur de police.

 

 

 

 

IL Y A ... 30 ANS :

- Création auprès du ministre de l'Intérieur Gaston Defferre d'un Secrétariat d'Etat chargé de la Sécurité publique confié le 17 août 1982 au maire d'Alfortville Joseph Franceschi.

- Création au sein de la direction centrale de la police judiciaire (direction générale de la police nationale) par un décret du 13 décembre 1982 d'un office central pour la répression du trafic des armes, des produits explosifs, des matières nucléaires, biologiques et chimiques.

 


 

 


 

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