SAULNIER (Sébastien, Louis)

Préfet de police

 

Né le 28 février 1790 à Nancy (Meuthe-et-Moselle). Mort à Orléans (Loiret) le 23 octobre 1835. Son père, Pierre Dieudonné Louis, est secrétaire général de la police sous l'Empire, puis préfet et député élu en 1815 et 1816 par le collège électoral de la Meuse.

Auditeur au Conseil d'Etat (1811). Intendant du gouvernement de la province de Minsk à compter du 6 juillet 1812 et durant le temps de l'occupation française en Russie. Commissaire général de police à Lyon (décret du 1er avril 1813) où il "fit preuve de beaucoup de patriotisme et d'énergie". Destitué par Louis XVIII en 1814. Préfet de Tarn-et-Garonne (20 avril 1815), puis de l'Aude (17 mai 1815)  durant les Cent-Jours. Rentré dans la vie privée à la Seconde Restauration, il s'occupe de littérature et de sciences. Engage d'importants frais dans le voyage archéologique de Le Lorrain en Egypte.

Sous la monarchie de Juillet, il est nommé préfet de la Mayenne et nommé maître des requêtes en service extraordinaire (30 juillet 1831). Préfet de police du 17 septembre 1831 au 14 octobre 1831. Pendant son court passage rue de Jérusalem, il signe : "Le Maître des Requêtes, Préfet de Police". Démissionnaire de sa fonction, il est nommé préfet du Loiret et décède à ce poste. Le Moniteur du 1er août 1835 signale que "Le 29 juillet le préfet Saulnier adressa aux habitants du Loiret une proclamation pour flétrir l'attentat commis par Fieschi".

A collaboré à La Bibliothèque historique, à La Minerve, et surtout à La Revue britannique dont il fut le fondateur en 1835 et le directeur. Outre les articles publiés dans ces revues, il a fait paraître : Notice sur le voyage de M. Le Lorrain en Egypte et observations sur le zodiaque circulaire de Denderah (Paris, 1812, in-8°) ; Aperçu de la situation de la République de Buenos-Ayres.

Sources et portrait : Archives de la préfecture de police APP E A / 20 XI

Ouvrages dans lesquels il est cité :

- AUBOUIN (Michel), TEYSSIER (Arnaud) et TULARD (Jean) - sous la direction de - Histoire et dictionnaire de la police, du Moyen-Age à nos jours, Paris, Robert Laffont, collection Bouquins, 2005, page 324 : " On fit appel à Saulnier, encore [après Vivien] un préfet de l'Empire. "Mais il ne suffisait pas d'avoir été un préfet de apoléon distingué pour devenir un bon préfet de police", écrit Horace Raisson. Saulnier remettait sa démission au bout d'un mois, le 18 octobre 1831. Six préfets s'étaient succédé en quinze mois. Horace Raisson les surnomme "les petits préfets". Il s'agissait d'hommes de talent, mais face aux incessants désordres de la rue qui caractérisent les débuts de la monarchie de Juillet se posat la nécessité de préfets à poigne".