JULIEN (Pierre, Alphonse)

Directeur de la sûreté générale

Né le 20 novembre 1883 à Clermont-Ferrand (Puy de Dôme). Mère célibataire couturière. Enfant légitimé  par le mariage des parents à Paris le 14 septembre 1889. Licencié en droit. Service militaire du 7 novembre 1902 au 20 septembre 1903. Mobilisé du 26 septembre au 22 décembre 1914. (lieutenant). Avocat. Attaché au cabinet du ministre du Travail (1910). Sous-préfet de Barcelonnette (5 décembre 1912), de Sisteron (16 juillet 1914), de Mauléon pour la durée de la guerre (16 janvier 1915), puis de façon définitive (7 octobre 1918). Sous-préfet de Largentière (31 décembre 1921), de Riom (2 février 1925).

Préfet du Tarn (11 avril 1926 – non installé). Disponibilité et appelé à d’autres fonctions sur sa demande (11 avril 1926). Préfet de l’Aube (8 mai 1928), de l’Orne (12 juillet 1928), d’Ille et Vilaine (2 mai 1930). Directeur du personnel et de l’administration générale au ministère de l’Intérieur (2 mars 1931). Secrétaire général du ministère de l’Intérieur et directeur de la sûreté générale (30 janvier 1932). Administrateur de la banque d’Indochine (21 juin 1932), détaché  en  cette  qualité  (6 juillet 1932). Préfet honoraire (3 novembre 1933). Détachement renouvelé (18 mars 1938).

Photographie : Extraite du Petit Parisien du 31 décembre 1932.

Sources : Archives nationales F1bI 703 et 909*

Bibliographie et extraits :

- BARGETON (René) – Dictionnaire biographique des préfets – septembre 1870 – mai 1982, Paris, Archives nationales, 1994.

- EULOGE (Georges-André) – Histoire de la police, des origines à 1940, Paris, Plon, 1985, p. 325 : « Au début de mars 1932 (…), Albert Mahieu, ministre de l’Intérieur, nomma Pierre Julien à la direction de la sûreté générale. Brève carrière qui s’acheva au lendemain de l’assassinat de Paul Doumer, élu président de la République le 13 mai 1931 [et qui tombera, le 6 mai 1932, sous les balles d’un déséquilibré de 37 ans du nom de Gorguloff, alors qu’il visite une exposition de livres à l’hôtel Salomon, rue Berryer, à proximité des Champs-Élysées[…] ».