JACOB (Etienne, Eugène, Léopold)

chef du service de sûreté (préfecture de police)


Né le 19 juin 1831 à Paris. Décédé le 14 juillet 1893 à Paris. Père sous-chef de division à la préfecture de police. Etudes au collège Louis-le-Grand à Paris. Maître d’études ( mai à août 1853), puis employé aux écritures (août 1853 à mars 1854) au lycée de Reims. Candidat à un emploi à la préfecture, avec recommandation de M. le Comte de la Valette, député au Corps Législatif. Secrétaire suppléant des commissariats de Paris (30 mars 1854). Titularisé (1er janvier 1855). Secrétaire attaché au commissariat de la Bourse (13 janvier 1855), à la section des Théâtres (7 janvier 1858), à la section des Arts et Métiers (7 janvier 1858), à la section des Marchés (2 août 1858), à la section des Halles (20 décembre 1858). Commissaire de police des communes du département de la Seine (28 décembre 1859), affecté à Saint-Maur (31 décembre 1859), puis à Boulogne (10 octobre 1861). Commissaire de police de la ville de Paris, nommé au  quartier de Bercy (13 mai 1867). Suspendu de ses fonctions et privé de traitement pendant un mois (24 août 1867), à la suite de plaintes répétées de commerçants du quartier qui « reprochent à M. Jacob d’être vindicatif et de s’inspirer de ses rancunes dans l’exercice de ses fonctions. C’est par des contraventions qu’il se vengerait de ceux qui, pour un motif quelconque, auraient encouru son inimitié «  (rapport du contrôle général en date du 19 décembre 1866). Commissaire de police du quartier Saint-Vincent-de-Paul (24 septembre 1869). Conjointement chargé à titre provisoire du quartier de la Porte-Saint-Denis (25 avril 1873). Officier de paix de la ville de Paris, chef du service de la sûreté (29 juin 1875) à la police municipale de la préfecture de police. Admis à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 15 février 1879. D’après un rapport du même jour du médecin en chef de la police municipale, il « se trouve dans un état de santé qui ne lui permet pas de continuer l’exercice de ses fonctions ». Après sa retraite, il est chargé de la police intérieure, sous-chef du personnel au Crédit Lyonnais.


Sources : Archives de la préfecture de police EA 89 et KA 4, dossier de carrière n° 26 169

Bibliographie

- Le Rappel du 7 juillet 1878 : "S'est fait remarquer par son courage et son sang-froid pendant tout le temps qu'ont duré les travaux de sauvetage et de déblaiement nécessités par l'explosion de la rue Béranger."

- Le Gaulois du 17 juillet 1893 :« Le misérable qui surnomma M. Jacob le  "père des assassins", s'appelait Albert.  Il était un des auteurs du crime de la Tour de Malakoff, célèbre en 1877. [...] A cette époque, cependant, ce service [de la sûreté] était loin d’avoir l’importance qu’il a aujourd’hui ; il ne jouissait pas de son indépendance pleine et entière n’étant pas rattaché directement au cabinet du préfet, mais faisant partie de la police municipale."

- Le Figaro du 24 avril 1878 : "M. Jacob est un homme de quarante-sept ans environ, de taille moyenne, mince, sec, alerte, vigoureux. Son teint est résolument blond ; les cheveux commencent à grisonner [...]. La figure est allongée, un peu déprimée vers les tempes, avec un front très développé [...]. M. Jacob est marié et père de deux jeunes filles qu'il chérit. Il  [...] occupe, rue Madame, un modeste appartement. " 

- ANDRIEUX (Louis) – A travers la République. Mémoires, Paris, Payot, 1926, p. 179.

- BERLIÈRE (Jean-Marc) – L’institution policière sous la IIIème République, thèse, Dijon, 1991, p. 612, 1162.

- VALBEL (Horace) - La police de sûreté en 1889, Paris, E. Dentu, 1889, p. 14 

- Direction de la police judiciaire, Ouvrage établi par la préfecture de police, Paris, Imprimerie Chaix, 1931 (présumé).