Nommé par décret du président de la République, sur le rapport du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur, le directeur général de la police nationale exerce son autorité en 1969 sur trois directions d'administration (la direction de la réglementation, la direction du personnel et du matériel de la police, la direction des écoles et techniques de la police nationale) et sur huit directions et services actifs : la direction centrale de la police judiciaire, la direction centrale des renseignements généraux, la direction de la surveillance du territoire, la direction centrale de la sécurité publique, le service d'inspection générale et de contrôle de la police nationale, le service des voyages officiels et de la sécurité des hautes personnalités, le service de coopération technique internationale de police, le service central automobile.

  Le premier directeur général nommé est le préfet Jean Dours (voir photographie ci-contre et sa notice biographique) jusque-là placé à la tête de la Sûreté nationale. Une vingtaine d'autres directeurs lui succèderont dans cette fonction jusqu'à aujourd'hui (voir liste chronologique complète) parmi lesquels l'un sera président d'Interpol (Ivan Barbot), tandis que deux autres deviendront préfets de police de Paris (Pierre Verbrugghe, Claude Gaudin), ou encore député-maire (Bernard Grasset) ou ministre de l'Intérieur (Claude Guéant).

Plusieurs importantes étapes ont marqué l'évolution de la DGPN vers son organisation actuelle :

* La direction de la réglementation quitte la DGPN en juillet 1975 pour devenir une direction à part entière du ministère de l'Intérieur qui prend par la suite (octobre 1985) l'intitulé de direction des libertés publiques et des affaires juridiques (DLPAJ).

* une direction centrale de la police territoriale est créée au sein de la DGPN en février 1992, avec autorité sur les polices urbaines, les renseignements généraux et la police de l'air et des frontières. Cette direction sera supprimée en août 1993.

* rattachée à la direction centrale des renseignements généraux dont elle forme une sous-direction, la police de l'air et des frontières acquiert son autonomie par une décision ministérielle  de novembre 1972 que confirme un arrêté d'août 1973. Le service central de la PAF est transformé en direction centrale du contrôle de l'immigration et de l'emploi des clandestins (DICCILEC) en octobre 1994, avant de prendre l'appellation de "direction centrale de la police aux frontières" en janvier 1999.

*le service des compagnies républicaines de sécurité est une composante de la direction centrale de la sécurité publique jusqu'en novembre 1978, puis de nouveau d'août 1981 à mars 1986. Le service central des CRS devient une direction centrale de la DGPN en octobre 2003.

*aucune direction n'est entièrement dédiée à la formation des policiers avant la création d'une direction de la formation des personnels de police en décembre 1981. A partir de mai 1984 et jusqu'en 1999, puis de 2010 à 2017, le volet "formation" est de nouveau pris en charge par des directions administratives traitant également d'autres grands domaines comme la gestion des ressources humaines et celle des équipements. Après la création passagère d'une direction de la formation de la police nationale (active de 1999 à 2010), une direction centrale du recrutement et de la formation de la police nationale voit le jour par un décret de janvier 2017 qui replace la formation des policiers en tant que préoccupation de premier ordre.

*la direction centrale des renseignements généraux et la direction de la surveillance du territoire disparaissent en juin 2008 pour donner naissance au sein de la DGPN à une direction centrale du renseignement intérieur. Celle-ci deviendra une direction générale de la sécurité intérieure par un décret du 30 avril 2014.



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IL Y A... 40 ANS : Les premières femmes gardiennes de la paix
Le 5 mars 1979, l'école nationale de police de Reims (qui s'intitule alors "centre régional d'instruction de la police nationale") incorpore la première promotion de femmes gardiens de la paix.

Elles sont cinquante-et-une, venues de toute la France, à rejoindre cette 89ème promotion et à entamer une scolarité de cinq mois pour apprendre leur futur métier de policière. 







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IL Y A... 25 ANS : Naissance du service de protection des hautes personnalités

Un arrêté interministériel et deux arrêtés ministériels du 19 octobre 1994 modifient le nom du "Service des voyages officiels et de la sécurité des hautes

personnalités" qui prend l'intitulé de "Service de protection des hautes personnalités" ou SPHP.  Un état-major et quatre sous-directions constituent ce service central de la police nationale que dirige depuis août 1992 le contrôleur général René-Georges Querry.




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IL Y A... 20 ANS : La police de proximité à Paris
Dans le prolongement du colloque intitulé "Des villes sûres pour des citoyens libres" qui s'est tenu à Villepinte (Seine-Saint-Denis) à l'automne 1997, la préfecture de police de Paris, sous l'impulsion du préfet Philippe Massoni, se lance dans une réflexion globale en vue de faire entrer la police de proximité dans Paris. Les travaux conduits se traduisent par un arrêté du 12 janvier 1999 qui crée deux directions nouvelles de police dans la capitale en lieu et place de l'ancienne direction de la sécurité publique : la direction de la police urbaine de proximité ou DPUP et la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC).

Dans l'opération, la direction de la police judiciaire de Paris qui a son siège au 36 quai des Orfèvres perd ses commissariats de quartier qui sont désormais rattachés à la toute jeune DPUP, laquelle deviendra quelques années plus tard la direction de  la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne ou DSPAP dont la compétence va s'étendre aux trois départements de la petite couronne parisienne.





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IL Y A... 100 ANS : Arrestation de Landru
Au matin du 12 avril 1919, le jeune inspecteur Jules Belin, de la 1ère brigade régionale de police mobile de Paris, procède à l'arrestation au 76 rue de Rochechouart à Paris d'un "distingué" suspect disant être un ingénieur du nom de Guillet.  C'est en fait Henri-Désiré Landru, un repris de justice d'une cinquantaine d'années qui va avoir à s'expliquer sur la disparition depuis 1915 de dix femmes et d'un jeune homme qui ont fait en sa compagnie un voyage sans retour vers la villa "L'Ermitage" que ce "Barbe-Bleue" loue à Gambais, en grande banlieue parisienne. Le procès-fleuve de Landru s'ouvrira à Versailles devant la cour d'assises de Seine-et-Oise en novembre 1921 pour déboucher sur la condamnation à mort de l'accusé qui est guillotiné à l'aube du 25 février 1922 sans jamais avoir reconnu ses crimes.





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IL Y A... 600 ANS : Un commissaire-enquêteur dans chaque quartier de Paris
Sous le règne de Charles VI, une ordonnance de 1419 vient faire prendre effet et compléter une ordonnance de 1410 qui place un commissaire-enquêteur dans chaque quartier de Paris (soit un total de seize). Ancêtres des commissaires de police d'aujourd'hui ces examinateurs ont pour mission de faire régner l'ordre et de faire appliquer les ordonnances de police. ils sont aidés par dix sergents à verge.



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