C'est une période, celle de Louis XV, où il se trouve des responsables de l'ordre public pour clamer que la police est "une science du  bonheur" destinée à "assurer la félicité des hommes en société". 

Pour les administrateurs et les magistrats épris de certaines idées des Lumières, la police est conçue comme une institution  "amélioratrice", un instrument au service du progrès et du développement urbain. Et il faut constater des réalisations positives envers tout particulièrement la population parisienne : le bureau des nourrices, l'amélioration de l'éclairage publique, le secours aux noyés, notamment. 

L'exposition nous fait entrer dans les coulisses de cette police qui se professionnalise et qui  a ses côtés sombres renvoyant à une organisation sociale violemment inégalitaire.

On découvre le travail des commissaires et des inspecteurs en 1750 ; on suit les policiers qui traquent les auteurs de chansons satiriques, ceux qui recadrent l'insubordination ouvrière, ceux qui ont l'oeil sur les "groupes à risques" comme les étrangers, les prostituées, les joueurs professionnels, sans parler des voleurs en tous genres. 

La police, c'est aussi ces "gazetins", ancêtres des Renseignements Généraux d'une certaine époque, qui écoutent les rumeurs et rapportent au Roi les évolutions de l'opinion publique. 

 

Ce ne sont là que quelques uns des passionnants centres d'intérêt sur lesquels se pose cette exposition qui s'intéresse à l'émergence de la professionnalisation de la police à Paris mais aussi  dans les grandes villes en expansion de ce 18e siècle.

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