VIVIEN DE GOUBERT (Alexandre, François, Auguste)

Préfet de police

Né le 3 juillet 1799 à Paris. Mort le 7 juin 1854 à Paris des suites d'une flexion de poitrine. Fils de l'avocat de Goubert. Destiné d'abord à une carrière militaire, mais choisit le barreau. Avocat à Amiens (1820) où il a des relations de famille, puis à Paris (1826). Ecrit alors Le Joueur ou Les Jeux dans leurs conséquences sur la moralité des individus et la fortune des familles (Paris, 1825, in-8°). Se trouve porté au nombre des hommes nouveaux dont la Monarchie de Juillet recherche le concours. Rejoint la magistrature. Procureur général à Amiens (10 août 1830). Préfet de police du 21 février 1831 au 17 septembre 1831.

"On lui reprocha de n'avoir pas montré assez de décision dans la répression des émeutes républicaines des 15 et 16 avril, du 11 au 17 juin et du 14 juillet ; car, aprè_s un désaccord survenu entre lui et le ministre de l'Intérieur Casimir Périer, il cède la place à Saulnier (...)." (dictionnaire des Parlementaires).

Conseiller d'Etat en service ordinaire (17 septembre 1831).Elu député le 17 février 1833 par l'arrondissement de Saint-Quentin extra muros et réélu jusqu'en 1848. "Il sut conserver à la Chambre une indépendance dont tous les fonctionnaires ne donnaient pas alors l'exemple et prit une part importante à la discussion des lois relatives à l'organisation des conseils de département et d'arrondissement en 1833 et aux attributions municipales en 1837 (dictionnaire des Parlementaires). Membre de l'opposition de centre-gauche, mais nommé président du comité de législation (13 octobre 1839), puis ministre de la Justice (1er mars 1840) dans le cabinet Thiers. L'avènement du cabinet Guizot (29 octobre 1840) le fait entrer dans l'opposition dynastique. Président du comité de législation au Conseil d'Etat (décembre 1843).

Après la chute de la monarchie de Juillet, il est élu député de l'Aisne à la Constituante (1848) et devient ministre des Travaux publics du 13 octobre au 10 décembre 1848. Conseiller d'Etat, président de la section de législation (avril 1849), il se retire de la vie publique après le coup d'Etat du 2 décembre 1851. Il est l'auteur de nombreux articles notamment parus dans la Revue des Deux Mondes (dont le texte "Le préfet de police" publié le 1er décembre 1842).

Sources et portrait : Archives de la préfecture de police, APP E A / 20 X

Ouvrages dans lesquels il est cité :

- AUBOUIN (Michel), TEYSSIER (Arnaud) et TULARD (Jean) - sous la direction de - Histoire et dictionnaire de la police, du Moyen-Age à nos jours, Paris, Robert Laffont, collection Bouquins, 2005, page 323 : "Vivien s'était fait remarquer comme procureur général à Amiens par la façon dont il avait mis fin aux troubles dans la Somme. On comptait sur lui pour agir de même à Paris. En réalité, il perdit toute énergie dans la capitale, se limitant à quelques proclamations grandiloquentes et quelques circulaires dépourvues de suite." 

- LE CLERE (Marcel) - Bibliographie critique de la police, deuxième édition revue et augmentée, Paris, Editions Yzer, 1991, page 231.

- ROBERT (Adolphe) et COUGNY (Gaston) - sous la direction de - Dictionnaire des parlementaires français 1789-1889, Paris, Bourloton Editeur, 1890.

- TULARD (Jean) - La préfecture de police sous la monarchie de Juillet, Paris, Imprimerie municipale, 1964, page 43.