DOURS (Jean, Léon)

Directeur général de la sûreté nationale,

directeur général de la police nationale

Né le 14 janvier 1913  à Miélan (Gers). Décédé en août 2004. Père percepteur, propriétaire. Etudes au lycée d’Auch et à la faculté de droit de Paris. Licencié en droit, diplômé d’études supérieures de droit public et d’économie politique, diplômé de l’Ecole libre des sciences politiques, diplômé d’études coloniales. Service militaire du 15 octobre 1935 au 15 octobre 1936. Mobilisé le 28 août 1939. Prisonnier de guerre, rapatrié, démobilisé le 4 juillet 1945. Reçu au concours de conseiller de préfecture du 27 janvier 1939. Affecté au conseil de préfecture interdépartemental de Rouen (8 février 1939). Sous-préfet de Castellane (18 décembre 1943), d’Albertville (8 mai 1944). Sous-chef de bureau à l’administration centrale (1er mars 1945). Administrateur civil de 3ème classe (1er janvier 1946). Sous préfet de 1ère classe, hors cadre (1er décembre 1946). Directeur adjoint de cabinet du préfet de la Seine (15 janvier 1947). Administrateur civil de classe exceptionnelle (24 octobre 1955).

Nommé préfet hors cadre (19 janvier 1956), mis à la disposition du président du Conseil et affecté au secrétariat général permanent de la Défense nationale pour y exercer les fonctions de directeur du service de l’économie de guerre. Conseiller technique au cabinet de René Billères, ministre de l’Education nationale, de la jeunesse et des sports (22 juin 1956). Conseiller (1er juillet 1958), puis directeur (7 février 1959) à l’état-major général de la Défense nationale. Préfet de Bône (31 décembre 1961). Directeur de cabinet de Christian Fouchet, haut commissaire de France en Algérie (27 mars 1962). Préfet en mission (28 août 1962). Directeur de cabinet de Christian Fouchet, ministre de l’Information (11 septembre 1962), puis de l’Education nationale (6 décembre 1962). Directeur général de la sûreté nationale (28 décembre 1966). Directeur général de la police nationale (29 octobre 1969). En congé spécial (1972). Retraité sur sa demande et préfet honoraire (22 janvier 1974). Délégué général (1974-80) de l’Union syndicale des industries aéronautiques et spatiales – USIAS -. PDG de la société d’études commerciales de Casino (1974). Maire d’Auch (1968, réélu en 1971). Conseiller général du canton de Miélan (1973-1992). Membre du conseil régional de Midi-Pyrénées (1974).

Sources :Centre des Archives Contemporaines dossier de carrière 920266/37 ; Who’s who 1957-58 ; Dictionnaire biographique des préfets – septembre 1870 – mai 1982, par René BARGETONParis, Archives nationales, 1994.

Portrait : Photographie extraite de la Revue de la Sûreté nationale n° 65 de novembre-décembre 1966.

Bibliographie (ouvrages où la personne est citée)  :

- AUBOUIN (Michel), TEYSSIER (Arnaud) et TULARD (Jean) - sous la direction de – Histoire et dictionnaire de la police, du Moyen-Âge à nos jours, Paris, Editions Robert Laffont, collection Bouquins, 2005. [page 492]

- SAUSSAIES (Bertrand des) – pseudonyme de CULTIAUX (Didier) – La machine policière, Paris, Seuil, 1972 [page 26]

- HAMON (Alain) et MARCHAND (Jean-Charles) – P comme police, Paris, Editions A. Moreau, 1983 [page 275]

- HARSTRICH (Jacques) - avec Fabrizio CALVI – R.G., 20 ans de police politique, Paris, Calmann-Lévy, 1991. [pages 209-210, 214]

- MARCELLIN (Raymond) – L’importune vérité, Paris, Plon, 1978 [pages 110-111, 152]

- ROCHET (Jean) – Cinq ans à la tête de la DST, Paris, Plon, 1985 [pages 64,83,87, 205]

 Extrait de l’article « Jean DOURS n’est plus, ce fut un grand serviteur de l’Etat » publié le 20 août 2004 par La Dépêche.fr

« Ce que l’on sait moins de Jean DOURS c’est qu’il vouait une sorte d’amour à la terre (…). En dehors de la politique, deux passions l’animaient. D’une part le rugby et il fut un ardent défenseur du FCA (…). Mais il aimait aussi les toros. C’était un fidèle de la feria de Vic (…) ».