REBILLOT (Chéri, dit Charles - général)

Préfet de police

Né le 31 mars 1794 à Vitry-le-François (Marne). Mort le 31 octobre 1855 à Ajaccio (Corse). Fils d'un colonel d'état-major. Militaire de carrière. Incorporé au 16ème régiment de chasseurs à cheval (1er juillet 1810). Admis à l'école militaire comme élève du Gouvernement (2 octobre 1810). Nommé successivement fourrier (14 octobre 1810), maréchal des logis (1er janvier 1811), maréchal des logis chef (1er février 1813) au 16ème régiment de chasseurs à cheval. Sous-lieutenant au 4ème régiment de cuirassiers (22 juillet 1813). "A reçu à Épinal un coup de sabre au travers du visage qui lui a fait perdre l'usage de l'oeil droit, et un coup de lance au cou le 9 janvier 1814 (campagne de France).   A eu un cheval tué sous lui dans la même campagne". Chevalier de la Légion d'Honneur (9 novembre 1814). Affecté au 2e régiment de cuirassiers (21 février 1818). Lieutenant d'habillement (13 janvier 1819). Lieutenant dans la compagnie de gendarmerie de la Côte d'Or (11 juillet 1821), puis dans celle de Saône-et-Loire (18 juin 1825). Capitaine dans la compagnie de gendarmerie du Cantal (19 août 1830). Au 2° régiment provisoire de gendarmerie (27 août 1831). A la compagnie de la Seine (15 mars 1833). Chef d'escadron, commandant la compagnie de gendarmerie de Seine-et-Oise (31 décembre 1835). A la compagnie de la Seine (9 avril 1839). Officier de la Légion d'Honneur (22 mai 1839). Lieutenant-colonel de la garde municipale de Paris (27 mai 1842). Colonel, chef de la 1ère Légion de gendarmerie (22 avril 1846). Préfet de police (20 décembre 1848). "Dans le ministère du 20 décembre [1848] après la nomination du Prince Napoléon [élu président de la République], on ne voulut pas prendre le préfet de police de Paris dans le monde politique : ces fonctions tout à la fois si importantes et si délicates furent confiées à un homme spécial, au général [sic] Rebillot, inspecteur de la gendarmerie, déjà initié par cet emploi dans la police de Paris et de qui le ministère n'avait rien à craindre des prétentions personnelles en politique ni par conséquent des excès de zèle ou des intrigues. Ce choix s'est trouvé pleinement justifié : M. Rebillot a fait son savoir, tout son devoir, rien que son devoir. C'est ce que l'on attendait de lui." (Mémoires d'Odilon Barrot). Nommé général de brigade en quittant la préfecture de police (9 novembre 1849). Chef du service de la gendarmerie au ministère de la Guerre, commandeur de la Légion d'Honneur (2 décembre 1850). Mort en activité de service le 31 octobre 1855 à Ajaccio où il faisait une inspection. Inhumé à Vesoul (Doubs).    

Auteur : Souvenirs de révolutions et de guerre, Paris, 1912, grand in 8°.

Portrait : Archives de la préfecture de police

Sources : Archives de la préfecture de police, A E / 22 I

Ouvrages (où il est cité) et extrait  :

- EULOGE (Georges-André) - Histoire de la police. Des origines à 1940, Paris, Plon, 1985, p. 193 : "Le nouveau président nommait [à la tête de la préfecture de police] un colonel de gendarmerie, Charles Rébillot.(...) Sa nomination témoignait de l'importance que Louis Napoléon entendait redonner à la gendarmerie dont la situation n'avait cessé de se dégrader depuis quinze ans, au point que le gouvernement avait dû débloquer, en 1847, une somme de cinq cent mille francs au titre de premier secours afin de permettre aux gendarmes de manger à leur faim."