BAYLOT (Jean, Joseph, Félix, Ernest)

Préfet de police


Né le 27 mars 1897 à Pau (Pyrénées-Atlantiques). Décédé le 3 février 1976 à Paris 20ème. Etudes au collège de l’Immaculée Conception et à l’école supérieure du Bois à Paris. Engagé volontaire (1er septembre 1917 au 11 novembre 1918). Agent des PTT. Surnuméraire en 1915. Inspecteur divisionnaire, chef de division à la direction des recherches et du contrôle technique. Nommé préfet sans affectation par le CFLN (3 octobre 1943). Désigné pour les Basses-Alpes (mars 1944) où il séjourne quinze jours en juillet 1944 avant d’y prendre ses fonctions en août 1944. Préfet des Basses-Alpes, délégué dans les fonctions à compter du 22 août 1944. Préfet de la Haute-Garonne, délégué dans les fonctions (4 janvier 1946). Intégré dans le corps préfectoral (4 janvier 1946, avec effet au 22 août 1944). A la disposition du président du Conseil, en qualité de secrétaire général chargé du ravitaillement (4 juin 1947). Préfet des Bouches-du-Rhône (14 février 1948) et chargé à titre provisoire des fonctions d’IGAME pour les départements de la 9ème région militaire (4 janvier 1951). Préfet de police (17 avril 1951). Affaire des fuites (commissaire Jean Dides). Selon Pierre Mendès France, président du Conseil, il s’agit d’une « divulgation inventée des délibérations du comité de la défense nationale », une machination contre François Mitterrand. Préfet hors cadre (20 octobre 1955). En disponibilité à sa demande (17 novembre 1958) pour la période du 3 novembre au 1er décembre 1958. Polémique avec Roger Wybot, directeur de la surveillance du territoire, au sujet des micros installés à l’hôtel La Pérouse où descendait le général de Gaulle. Député de Paris 15ème (novembre 1958). En service détaché pour exercer son mandat (à compter du 9 décembre 1958). Retraité et préfet honoraire (20 mai 1959). Vice-président du Centre républicain (1960). Candidat à la députation (1962). Franc-maçon. Membre du conseil de l’Ordre du GODF. Haut dignitaire de la Grande loge nationale française qu’il rejoint ensuite. Grand prieur des Gaules, ancien grand maître provincial d’Aquitaine, fondateur et animateur de la loge de recherche « Villard d’Honnecourt ».

Portrait : Photographie officielle de la préfecture de police

Ouvrage (dont il est l'auteur) : Le complot des sergents de La Rochelle, Paris, 1969

Sources : Archives nationales CAC 910794/26, Archives de la préfecture de police E A/176 I, Who’s who 1955-56

Bibliographie (ouvrages où il est cité) et extrait :

- RAJSFUS (Maurice) - La police de Vichy, les forces de l'ordre françaises au service de la Gestapo (1940-44), Paris, Editions du Cherche-Midi, 1995, page 276 : « Ancien militant syndicaliste, secrétaire de la Fédération postale de la CGT réformiste dans les années 1920, résistant, préfet de Marseille en 1947-1948, Jean Baylot (…) faisait partie de l’officine Paix et Liberté animée par Jean-Paul David. Le nouveau préfet de police, qui succédait au débonnaire Roger Léonard*, redonna à la police parisienne son véritable visage, après une période toute d’ambiguïté où l’on avait tenté de faire croire à la population qu’elle était désormais protégée par une police démocratique »

- AUBOUIN (Michel), TEYSSIER (Arnaud) et TULARD (Jean), ouvrage collectif  sous la direction de - Histoire et dictionnaire de la police, du Moyen-Age à nos jours, Paris, Robert Laffont, 2005, pages 468, 565-566, notice biographique signée Gilles Morin.

- BARGETON (René) - Dictionnaire biographique des préfets - septembre 1870 - mai 1982, Paris, Archives nationales, 1994

- BERLIERE (Jean-Marc) et CHABRUN (Laurent) - Les policiers français sous l'Occupation, d'après les archives inédites de l'Epuration, Paris, Perrin, 2001, pages 174 et 340

- GAUDART DE SOULAGES (Michel) et LAMANT (Hubert) - Dictionnaire des francs-maçons français, Paris, Jean-Claude Lattès, 1995