SEBILLE (Jules, Joseph)

Contrôleur général des services de recherches judiciaires

Né le 19 mars 1857 à Bouy-Luxembourg (Aube). Décédé le 22 octobre 1942 à Sceaux (Hauts-de-Seine). Parents cultivateurs. Certificat d’études primaires. « N’a pas de fortune ». Commissaire de police municipale à Pont-Saint-Esprit (29 octobre 1885), à Bessèges (17 mars 1888), à Nîmes (21 juillet 1891), à Valence (9 janvier 1894). Commissaire de 2ème classe (12 janvier 1895). Commissaire de police de 1ère classe affecté à la sûreté de Lyon (29 avril 1898). Commissaire de classe exceptionnelle, chef de la sûreté de Lyon (19 juin 1905). Commissaire chargé du contrôle général des services de recherches dans les départements (6 mars 1907). Commissaire principal (27 juillet 1907). Contrôleur général des services de recherches judiciaires (11 juillet 1912). Conjointement conseiller technique, attaché au grand quartier du Généralissime Joffre (1914-1918). Directeur des services généraux de police d’Alsace et de Lorraine (20 avril 1921). Admis sur sa demande à faire valoir ses droits à la retraite (1er avril 1932). Directeur honoraire (27 septembre 1942). La 16ème promotion (1964-1965) des commissaires de l’École nationale supérieure de police porte son nom.

 

Sources : Fiche de carrière CAC Fontainebleau - Archives nationales F4 3265 (dossier de pension civile) - J.O. n° 232 des 3 et 4 octobre 1932

 

Bibliographie (ouvrages où il est cité)  et extraits :

 

- CHAUMEIL (Jean-Marie) - "La vérité sur les Brigades du Tigre" in Revue internationale de criminologie et de police technique, juillet-septembre 1976, p. 285-306 :

" Si Célestin Hennion fut l'âme des Brigades, Jules Joseph Sébille en a été la cheville ouvrière. Souvent à la peine et aux dangers, il a su payer de sa personne. Ses débuts dans l'existence sont modestes (...). [Face à un maire avec qui il a des démêlés] Jules Sébille résiste car il ne cède ni à l'intrigue, ni à la menace. Rien ne peut l'abattre, sa vie privée étant inattaquable. Ses intimes l'ont même surnommé "le puritain".

 

- BELIN (Jules, commissaire) - Trente ans de Sûreté Nationale, Paris, France-Soir éditions, 1950, page 18 :

« Célestin Hennion, grand commis de la IIIe République (…) s’était adjoint le contrôleur général Jules Sébille, fort brave homme dont tous ceux de ma génération gardent un impérissable souvenir ».

 

- AUBOUIN (Michel), TEYSSIER (Arnaud) et TULARD (Jean) - Histoire et dictionnaire de la police. Du Moyen-Age à nos jours, Paris, Editions Robert Laffont, collection Bouquins, 2005, page 369 et pages 860-861 (notice signée Charles Diaz).

 

- BENOIST (André) - Les mystères de la police. Révélations par son ancien directeur, Paris, Nouvelles éditions latines, 1935, p. 38.

 

- BERLIERE (Jean-Marc) - L'institution policière sous la IIIème République, thèse d'histoire, Dijon, 1991, p. 367, 873, 875, 879, 887.

 

- DIAZ (Charles) - L'épopée des brigades du Tigre, Paris, Editions Calmann-Lévy, 1995, p. 74-83, 174 et 242.

- DIAZ (Charles) - La fabuleuse histoire des grands flics de légende, Paris, Editions Jacob-Duvernet, 2010, P. 268-278.

- DURUPT (Béatrice) et DIAZ (Charles) - La police judiciaire. La scène de crime, Paris, Gallimard, collection La Découverte, 2000, page 26.

 

- LEJEUNE (Roger) - Un siècle de mutualité policière 1905-2005, histoire de la mutuelle des cadres de la police nationale, Paris, Réalisations sociales de la mutuelle des cadres de la police nationale, 2004, p. 15, 51-68 et 196.

 

- MAUNOURY (Henry) - Police de guerre (1914-19), Paris, Editions de la Nouvelle Revue Critique, Bibliothèque d'histoire politique, militaire et navale, 1937, p. 201.

 

- MONTARRON (Marcel) - L'histoire vraie des brigades mobiles, Paris, Robert Laffont, 1976, p. 18, 44, 297.