PIETRI (Joseph-Marie, dit Joaquim)

Préfet de police

Né le 25 février 1820 à Sartène (Corse). Mort en 1902. Fils de Ange François et de Julie Marie. Frère cadet de Pierre-Marie Piétri, préfet de police de janvier 1852 à janvier 1858. Etudes de droit à Paris. Avocat à Sartène. Juge de paix du canton corse de Regliano (ordonnance du 31 août 1838). Se rallie à la révolution de 1848. Sous-préfet d'Argentan (1848). Sous-préfet de Brest. Se rallie au bonapartisme. Préfet de l'Ariège (4 mars 1853). Officier de la Légion d'Honneur (3 janvier 1855 - dévouement signalé pendant le choléra -). Préfet du Cher (9 novembre 1855), puis de l'Hérault. Préfet du Nord. Préfet de police (21 février 1866). Membre de la commission impériale de l'Exposition universelle de 1867 (décret du 19 décembre 1866). Grand officier de la Légion d'Honneur (13 août 1867). Nommé sénateur par décret du 27 juillet 1870 (texte qui ne paraîtra pas). Quitte précipitamment la France début septembre 1870 après l'effondrement du Second Empire. Sollicite en 1872 une pension de retraite du gouvernement. Décret de mise en retraite d'avril 1873. Conseiller général de la Corse, est élu sénateur de ce département (comme impérialiste) le 22 juin 1879. Siège à droite dans le groupe de l'Appel au Peuple. Echoue au renouvellement du 25 janvier 1885.  

Portrait : Archives de la préfecture de police

Sources : Archives nationale F1 b1 154/23 ; archives de la préfecture de police E A/ 22 VII

Ouvrages (dans lesquels il est cité) et extraits :

- AUBOUIN (Michel), TEYSSIER (Arnaud) et TULARD (Jean) - sous la direction de - Histoire et dictionnaire de la police, du Moyen Age à nos jours, Paris, Robert Laffont, collection Bouquins, 2005, notice par Marcel Le Clère (pages 811-812) : "Il ne laisse guère de bons souvenirs dans ces divers postes [de préfets en province]. Les autorités locales lui reprochent d'être "autoritaire et violent". (...) Dans [ses] nouvelles fonctions [de préfet de police], la police politique et la répression des manifestations deviennent ses préoccupations majeures. Ainsi, le 2 novembre 1867, il fait cerner le cimetière Montmartre, à Paris, où mille cinq cents républicains se sont rassemblés sur la tombe du député Baudin, tué sur une barricade le 4 décembre 1851."

- ROCQUAIN (Félix) - Notes et fragments d'histoire, Paris, Plon, 1905.