Avec un effectif total de près de 7000 hommes en 1871 (il approchera les 10 000 en 1914), ce corps des gardiens de la paix œuvre  au sein de commissariats d'arrondissement (chaque quartier étant réparti en ilots - plus de 1300 au total en 1895 - parcourus jour et nuit) ou bien de brigades centrales de maintien de l'ordre.

Lorsqu'une brigade d'arrondissement prend son service, les agents de chaque sous-brigade se rassemblent au poste du quartier un quart d'heure avant l'heure de relevée. L'appel est fait par un sous-brigadier qui vérifie la tenue de chacun et répartit les tâches après avoir lu, et au besoin commenté, les notes de service, instructions, consignes et, le cas échéant, punitions. Après quoi, les gardiens se rendent dans leurs ilots ou aux postes fixes pour relever leurs collègues.

Le service est organisé selon un roulement (dit des "trois lettres", A, B et C, attribuées aux différentes sous-brigades) qui les fait en moyenne travailler 8 heures par jour, cette moyenne étant calculée sur 3 jours. L'officier de paix commandant chaque brigade d'arrondissement  doit visiter tous les postes de son secteur au moins une fois par vingt-quatre heures et il transmet deux fois par jour un point complet (le "rapport d'heures") au chef de la police municipale sur les évènements éventuellement survenus sur son ressort.

De leur côté, les brigadiers d'arrondissement s'assurent chaque jour de la régularité de fonctionnement du service dans les différents quartiers, visent sur place le "livre d'écrou", le "livre d'opération" ainsi que la "feuille de ronde" qui porte la date et l'heure précise de leur passage.

Un arrêté du 10 juin 1871 détaille l'emploi du gardien de la paix dans un service très hiérarchisé et quasiment militaire. Astreint à un règlement et à une discipline là encore d'essence militaire, l'agent dispose d'un équipement de base (uniforme avec ceinturon, képi, capote) complété par un armement fait d'un revolver, d'un fusil et, par la suite, d'un "sabre-baïonnette", sauf pour les gardiens chargés de la circulation.


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IL Y A ... 25 ANS : - Une série de décrets (dont ceux du 9 mai 1995) et d'autres mesures règlementaires introduisent une importante réforme des corps et carrières dans la police nationale. La distinction de toujours entre policiers en tenue et policiers en civil s'efface, les grades d'inspecteur de police et d'officier de paix disparaissent. Les policiers sont désormais répartis en trois corps : les commissaires constituent le corps de conception et de direction ; tous les officiers (lieutenants, capitaines ou commandants de police) sont rassemblés dans un corps unique de commandement et d'encadrement et suivent la même formation ; les gardiens de le paix et les enquêteurs de police sont regroupés dans un même "corps d'application et de maîtrise" et peuvent exercer des missions en civil ou en uniforme. 

- L'espace Schengen de libre circulation des personnes et des biens devient une réalité. Le 26 mars 1995, l'accord de Schengen signé dix ans plus tôt entre en application dans les sept pays européens concernés : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Luxembourg, Pays-Bas et Portugal. De nouveaux défis émergent en termes de coopération policière transfrontalière, d'harmonisation des contrôles aux frontières extérieures et de coopération judiciaire. Aujourd'hui, l'espace Schengen s'étend sur plus de 4 millions de km2, englobe 26 États européens et concerne quelque 422 millions d'habitants.

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IL Y A ... 100 ANS : Étatisation de la police de la commune de Nice par une loi du 26 juin 1920. Fidèle en cela à une longue tradition française, la Troisième République instaure par la loi du 5 avril 1884 sur l'Organisation municipale le principe des polices municipales dans tout le pays, hormis le statut particulier de Paris et de Lyon. Toutefois, ce dispositif montre ambiguïtés, faiblesses et dysfonctionnements ici et là. D'où des débuts d'aménagement avec une loi voulue par le président du Conseil Georges Clemenceau qui instaure une police d'Etat à Toulon et à La Seyne par une loi du 14 novembre 1918.

Deux ans plus tard, le gouvernement Millerand défend un projet d'étatisation des polices dans les villes de plus de 40 000 habitants. Devant la résistance des parlementaires, ce projet est finalement abandonné, seule la ville de Nice passant sous police d'Etat pour des motifs de sécurité à renforcer dans le département des Alpes-Maritimes. Les effectifs niçois proviendront dès lors des rangs de la direction de la Sûreté Générale.






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IL Y A ... 105 ANS : Disparition, le 14 mars 1915,  à l'âge de 52 ans du préfet Célestin Hennion, ancien directeur de la sûreté générale (1907-1913) et préfet de police (1913-1914), emporté par la maladie alors qu'il exerce, à Sainte-Adresse (près du Havre) la haute fonction de commissaire général du gouvernement français auprès du gouvernement belge en exil. Cet ancien commissaire de police dreyfusard (une exception des plus notables à l'époque), ce proche de Clemenceau et d'Octave Mirbeau, laisse derrière lui une œuvre de réformes sans précédent dans la police. On lui doit, entre autres choses, la création des brigades régionales de police mobile (1907), de la direction de la police judiciaire de Paris (1913) et de la première école pratique professionnelle" (1914). Une voie de Paris porte son nom (en savoir plus).

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IL Y A ... 200 ANS : Une direction générale de l'administration départementale de la police est créée le 21 février 1820 et confiée au Baron Mounier jusqu'en janvier 1822.  Par cette création, la royauté restaurée s'efforce de combler le vide qu'elle a laissé avec la suppression par une ordonnance de décembre 1818 du ministère de la Police dont l'activité est revenue au ministère de l'Intérieur.

C'est en cette même année 1820, le 26 décembre, que Joseph Fouché, duc d'Otrante et ancien ministre de la Police de l'Empire (mais aussi après le retour des Bourbons), s'éteint à Trieste (aujourd'hui dans le Frioul-Vénétie italien) où il est exilé après qu'une loi est venu le frapper en janvier 1816 et le bannir pour régicide et pour avoir accepté une fonction durant les Cent-Jours.



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IL Y A ... 300 ANS : Alors qu'il n'a pas encore vingt-cinq ans, Pierre Marc, comte d'Argenson, obtient la charge de lieutenant général de police de Paris, une charge que son père De Paulmy d'Argenson a occupé plus de 20 ans avant de devenir Président du Conseil des Finances et Garde des Sceaux, puis ministre d'Etat et inspecteur général de la police du Royaume.

Pierre Marc ne conserve sa charge de lieutenant général de police que durant cinq mois, la disgrâce de son père (en raison de son opposition manifeste au système de Law) mettant un terme à sa fonction en juin 1720.

Toutefois, après la chute de Law, en avril 1722, Pierre Marc d'Argenson redevient lieutenant général de police de Paris et le restera jusqu'en 1724 quand il est nommé ministre de la Guerre par Louis XV qui apprécie en lui à la fois le fin courtisan et l'habile chef de police notamment à l'origine du renouvellement de l'interdiction du colportage dans la capitale en septembre 1722. 




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