BROUSSARD (Robert)

Directeur central des polices urbaines, chef du service central de la police de l'air et des frontières, directeur central du contrôle de l'immigration et de l'emploi des clandestins

Né le 24 avril 1936 à Aulnay-de-Saintonge (Charente-Inférieure). Père ouvrier agricole, puis employé des chemins de fer départementaux. Etudes à l’école et au collège de Saint-Jean-d’Angély. Engagé volontaire. Ecole des sous-officiers de Saint-Maixent (Deux-Sèvres). Sergent aux chasseurs alpins de Bourg-Saint-Maurice (1955). Campagne au Maroc, au 16ème bataillon de chasseurs à pied (1956). Stagiaire à Saint-Maixent (mai-octobre 1957). Affecté au 30ème BCP au Maroc (1957-58), puis en Algérie (1958-59). . Commis stagiaire, puis  titulaire au commissariat d’Argenteuil – Direction générale de la sûreté nationale - (1er  juillet 1960).Officier de police adjoint à la 1ère Brigade Territoriale – direction de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris - (2 mai 1961). Reçu aux concours d’inspecteur de police (1er juillet 1964), d’officier de police judiciaire (22 janvier 1969), de commissaire de police (mai 1969). Elève de l’ ENSP (1er septembre 1969). Commissaire à la brigade criminelle – PPPJ – (1971), à la brigade de recherche et d’intervention (dite « anti-gang ») – PPPJ – (1972-78). Commissaire principal (15 novembre 1977). Adjoint au chef, puis chef (16 août 1978) de la BRI (PPPJ). Commissaire divisionnaire (1er janvier 1982), conseiller technique au cabinet de Joseph Franceschi, secrétaire d’Etat chargé de la sécurité publique (1er octobre 1982), chef de la brigade anti-commando. Commissaire de la République délégué pour la police en Corse (11 janvier 1983). Préfet , maintenu dans ses fonctions (2 novembre 1983). Préfet hors cadre, adjoint opérationnel du directeur général de la police nationale (7 février 1985). Responsable du programme RAID - Création et mise en activité de l’unité de Recherche, assistance, intervention, dissuasion – (1985). Titularisé préfet (27 mars 1986). Préfet, directeur central des polices urbaines (9 mai 1986). Préfet hors cadre, directeur, chargé de mission auprès du directeur général de la police nationale pour la lutte contre l’usage et le trafic de stupéfiants (19 mars 1992). Chef du service central de la police de l’air et des frontières (17 janvier 1993). Directeur central du contrôle de l’immigration et de la lutte contre l’emploi des clandestins (31 octobre 1994). Admis à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 1er janvier 1997. Chargé d’une mission de conseil pour l’ensemble des opérations de sécurité de la Société générale (1997).

Photographie : Archives du ministère de l'Intérieur

Auteur : Mémoires, Paris, Plon, tome I (1997), tome II (1998).

 

Sources : Annuaire du ministère de l’Intérieur 1995, annuaire du syndicat des commissaires et hauts-fonctionnaires de la police nationale 1994, Who’s who 2001-02, J.O.

 

Bibliographie et extraits :

- DIAZ (Charles) – La fabuleuse histoire des grands flics de légende, Paris, Editions Jacob-Duvernet, 2010, p. 77 : « Février 1958. […] Le militaire s’est déjà jeté dans l’eau glaciale et ramène vers la berge l’homme d’origine nord-africaine qu’il vient d’arracher à une mort certaine. Robert Broussard (c’est le nom qu’il donne aux policiers qui le questionnent après le sauvetage) ne sait pas encore que cet événement va le décider bientôt à entrer dans la police. Au plus bas de l’échelle. Et qu’un jour, longtemps après, devenu préfet, il commandera sur la France entière des dizaines de milliers de gardiens de la paix, d’officiers, d’inspecteurs et de commissaires. Entre-temps, sa carrure de rugbyman et son collier de barbe auront maintes fois fait la une des journaux. Pas étonnant après tant d’années de PJ passées à la tête de la brigade anti-gang […] ».

- ZAMPONI (Francis) – La police, combien de divisions ?, Paris, Editions Dagorno, 1994, p. 52-53 :  « Le préfet Robert Broussard est sans doute l’un des personnages les plus médiatiques de la police française. Commissaire à la préfecture de police de Paris, il se fait connaître de la presse lors d’opérations aussi spectaculaires que controversées, comme la fusillade qui provoque la mort de Jacques Mesrine en 1979. Il devient pour les ministres de l’Intérieur l’homme à tout faire ».

- AUBOUIN (Michel), TEYSSIER (Arnaud) et TULARD (Jean) - sous la direction de – Histoire et dictionnaire de la police, du Moyen-Âge à nos jours, Paris, Editions Robert Laffont, collection Bouquins, 2005, p. 503, 514, 525, 527, 938.

- CANCÈS Claude – Histoire du 36 quai des Orfèvres, Paris, Editions Jacob-Duvernet, 2010.

- DEROGY (Jacques) et PONTAUT (Jean-Marie) – Investigation, passion. Enquête sur 30 ans d’affaires, Paris, Fayard, 1993, p. 254, 256-257, 327-329

- HAMON (Alain) et PERISSÉ (Xavier) – Les seigneurs de l’ordre public, Paris, Belfond, 1991, p. 24, 30-31, 93-98

- LECLERC (Marcel) – De l’antigang à la criminelle, un grand flic ouvre ses dossiers, Paris, Plon, 2000, p. 114-115

- NAIN (Jacques) – Mesrine, ennemi public n° 1 – pour rétablir la vérité, Nice, France Europe éditions, 2005.

- OTTAVIOLI (Pierre) – Echec au crime, 30 ans « quai des orfèvres », Paris, Grasset, 1985.

- PELLEGRINI (Charles) – RAID, des hommes discrets, Paris, Editions Anne Carrière, 1994, p. 36-37, 79-94.- VAN GEIRT (Jean-Pierre) – La Crim’, Paris, Editions n° 1, 1995, p. 141.