Trois autres groupes d'intervention seront mis en place par la suite Outre-Mer, à la Réunion, en Nouvelle-Calédonie et en zone Antilles-Guyane.

Pendant plusieurs dizaines d'années, les GIPN vont mener à bien sur l'ensemble du territoire (hors le ressort de la préfecture de police de Paris) des missions difficiles dans des conditions très périlleuses : interventions sur des prises d'otages, des attentats terroristes, des forcenés armés, des émeutes, des mutineries dans les prisons. La formation de leurs effectifs, leur entraînement intense et des équipements (individuels et collectifs) adaptés leur permettent de faire face à de telles situations et d'assurer en outre la sécurisation d'évènements à hauts risques, la protection rapprochée de personnalités menacées ou encore l'escorte de détenus particulièrement dangereux.

Dans le cadre d'une vaste réforme de fond visant à améliorer le dispositif policier de gestion des interventions à hauts risques, à compter du 19 mars 2015, les sept groupes d'intervention de la police nationale présents en Métropole sont intégrés au RAID, l'Unité de Recherche, d'Assistance, d'Intervention et de Dissuasion de la police nationale, en tant qu'antennes territoriales de cette unité d'élite dont le siège central est à Bièvres (Essonne).

Les trois derniers GIPN implantés en Outre-Mer sont à leur tour transformés en antennes territoriales du RAID en mars 2019 mettant ainsi un terme à l'usage de cette appellation restée dans la mémoire de bien des fonctionnaires de police.

Il convient de signaler, par ailleurs, qu'en cette même année 1972, la préfecture de police parisienne se dote d'une brigade anti-commando (BAC), s'appuyant sur l'ossature de la brigade de recherche et d'intervention - BRI de la direction de la police judiciaire du quai des Orfèvres - que dirige à l'époque le commissaire Jean Sautereau.


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IL Y A ... 20 ANS :

Sous l'impulsion du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, un texte fondateur publié le 22 mai 2002 amène la mise en place des GIR, groupes d'intervention régionaux, instaurant la coopération sur le terrain entre la police nationale, la gendarmerie nationale, la douane et d'autres services de l'Etat afin de mieux lutter, en premier lieu grâce à la dimension financière, contre la délinquance organisée sévissant notamment dans les quartiers sensibles. Bientôt, près de 300 fonctionnaires et militaires vont oeuvrer à plein temps au sein de 29 de ces groupes d'intervention régionaux dont 19 sont rattachés à la police nationale et 10 à la gendarmerie nationale. 

En 2019, ces groupes prennent le nom de groupes interministériels de recherches (avec le même acronyme de GIR). Ils sont désormais au nombre de 36 avec un effectif total de près de 430 personnes et disposent d'une coordination nationale.




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IL Y A ... 30 ANS :

- Dans le cadre du programme gouvernemental de "départementalisation de la police nationale", un décret du 20 février 1992 porte création à la direction générale de la police nationale d'une direction centrale de la police territoriale confiée au préfet Jean-Pierre Lacroix. Ce texte supprime la direction centrale des polices urbaines et la direction centrale des renseignements généraux qui deviennent des services centraux relevant de la nouvelle direction créée.

   

- Le 7 juillet 1992, le nouveau logo de la direction centrale de la police judiciaire créé par le peintre Raymond Moretti (à droite sur la photographie ci-contre, au côté du directeur central Jacques Genthial) est inauguré. Symbolisant modernité et tradition, il représente les profils stylisés d'un tigre sur fond noir et de Georges Clemenceau (fondateur des "brigades du Tigre", ancêtres des services PJ d'aujourd'hui) sur fond blanc.

 

- Un arrêté ministériel du 23 décembre 1992 crée auprès du directeur général de la police nationale une Unité de coordination et de recherches anti-mafia (UCRAM) dans le prolongement de l'attentat à l'explosif qui, en mai 1992, a coûté la vie au juge italien Giovanni Falcone sur une autoroute près de Palerme.

- Une "mission pour la lutte contre l'usage et le trafic des stupéfiants" est installée, en mars 1992, par le ministre de l'Intérieur Paul Quilès auprès du directeur général de la police nationale. Confiée au préfet Robert Broussard, elle prendra par la suite l'intitulé de MILAD pour Mission de lutte anti-drogue.

 

 

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IL Y A ... 40 ANS :

- Création auprès du ministre de l'Intérieur Gaston Defferre d'un Secrétariat d'Etat chargé de la Sécurité publique confié le 17 août 1982 au maire d'Alfortville Joseph Franceschi.

- Création au sein de la direction centrale de la police judiciaire (direction générale de la police nationale) par un décret du 13 décembre 1982 d'un office central pour la répression du trafic des armes, des produits explosifs, des matières nucléaires, biologiques et chimiques.



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IL Y A ... 50 ANS AUSSI :

- Naissance des préfets délégués pour la police. Le décret n° 72-880 du 29 septembre 1972 définit les attributions des préfets délégués pour la police qui "peuvent être nommés auprès du préfet de certains départements" (art. 1er) où ils assurent "la direction, la coordination et le contrôle des services de police (...)" (art. 2). Un décret du même jour nomme le préfet Jean Périer en qualité de préfet délégué pour la police à Lyon.  Des préfets délégués pour la police sont par la suite nommés à Lille et à Marseille.

- En cette année 1972, les femmes sont (enfin!) admises au concours d'inspecteur de police (officier de police en civil à l'époque). Elles vont en ces années 1970 suivre la formation initiale dispensée principalement à l'école nationale des inspecteurs de police (ENSIP) située à Cannes-Ecluse, près de Montereau (Seine-et-Marne), et passer beaucoup d'heures à suivre les cours magistraux dans le grand amphithéâtre de l'endroit (voir photo ci-contre).

 

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IL Y A ... 60 ANS :

Tragédie du métro Charonne.  Le 8 février 1962, en fin d'après-midi, les sections des compagnies d'intervention de la préfecture de police chargent des manifestants anti-OAS sur le boulevard Voltaire déclenchant un mouvement de fuite vers la station de métro voisine Charonne où huit personnes vont périr étouffées.

Attentat du Petit-Clamart contre le président de la République. Le soir du 22 août 1962, un commando de l'OAS mitraille sans causer de victime la Citroën DS (photo ci-jointe) qui amène le général de Gaulle et son épouse à l'aéroport de Villacoublay. L'enquête conduite par la brigade criminelle de la Police Judiciaire parisienne sous la direction du commissaire Bouvier aboutit dans les semaines suivantes à l'arrestation des membres  du groupe terroriste dont Alain de La Tocnaye et Jean-Marie Bastien-Thiry.  


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IL Y A ... 75 ANS :

En 1947, les brigades régionales de police mobile voulues par Georges Clemenceau en 1907 changent de nom. Elles sont désormais des SRPJ, des services régionaux de police judiciaire tout en restant partout sur le territoire métropolitain le fer de lance de la lutte contre le crime organisé, les grands trafics et la délinquance financière.







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I

 IL Y A ... 110 ANS...  :

 

Le gardien de la paix  parisien  est doté d'un sifflet à roulette. Après le meurtre par la "bande à Bonnot" (voir ci-dessus) en février 1912 du gardien de la paix Garnier rue du Havre, près de la gare Saint-Lazare , la Ville de Paris - sur proposition du conseiller municipal Oudin -  suit l'exemple de Genève et de Londres, en préconisant l'emploi du sifflet à roulette par les agents de police. 

Devant les réserves du préfet de police Lépine qui juge cet objet "inaudible le jour et dangereux la nuit" (car permettant alors aux "Apaches" d'organiser des guet-apens contre les policiers en intervention), une expérimentation est d'abord faite sur le secteur de la Chaussée d'Antin. Cette dotation se généralisera par la suite.  

- Le 24 juin 1912, comme une pionnière du syndicalisme policier, une Association générale professionnelle du personnel de la préfecture de police (AGP) est créée, sous l'impulsion des animateurs du Comité des Réformistes, un mouvement revendicatif policier fondé en 1909 par le gardien de la paix parisien Paul Rigail et agissant dans la clandestinité face à l'hostilité de l'administration.