Installé dès sa création à Bièvres, en région parisienne, ce service est composé de fonctionnaires de police triés sur le volet à partir de tests rigoureux.On y trouve, derrière ces cagoules noires dissimulant les visages, aussi bien des experts du combat rapproché, du tir et des explosifs, que des professionnels de la surveillance et de la négociation.

Appelé à "intervenir à l'occasion d'évènements graves nécessitant l'utilisation de techniques et de moyens spécifiques pour aboutir à la neutralisation d'individus dangereux", le RAID apporte notamment son concours opérationnel à l'UCLAT (l'unité de coordination de la lutte anti-terroriste), à la direction centrale de la police judiciaire dans sa lutte contre le crime organisé ou encore aux services chargés de la protection de hautes personnalités ou de la sécurité de grands évènements.  

La première "projection" du RAID sur le terrain a lieu le 19 décembre 1985 à Nantes où une prise d'otages vient de se déclencher dans l'enceinte de la cour d'Assises du palais de Justice. Elle se solde par un succès complet pour les RAIDmen avec l'arrestation des malfaiteurs et la vie sauve pour la trentaine de captifs.

Au cours des dernières décennies, sous le commandement de huit chefs successifs (voir liste), les spécialistes du RAID n'ont cessé, souvent au péril de leur vie, d'entrer en action pour neutraliser des forcenés dangereux, mettre en échec des preneurs d'otages de tout acabit (on se souvient de la maternelle de Neuilly au printemps 1993) ou s'emparer de terroristes déterminés comme de malfaiteurs chevronnés : "Servir sans faillir".

S'ajoutent à cela des attributions moins connues du grand public, telles des missions de formation à l'étranger ou  la sécurisation des représentations diplomatiques françaises et la protection rapprochée des ambassadeurs dans les pays à risques.

Le RAID est aujourd'hui l'échelon central de la Force d'Intervention de la Police Nationale (ou FIPN), une structure opérationnelle créée le 31 juillet 2009 pour coordonner les actions des unités d'intervention de la police nationale : RAID, Groupes d'Intervention de la Police Nationale (GIPN) et BRI/BAC (brigade de recherche et d'intervention / brigade anti-commandos) de la préfecture de police. Son chef assure le commandement opérationnel de la FIPN qui permet de disposer à tout moment d'une unité de gestion de crise forte de 430 opérateurs.

Découvrez l'article "Quand le RAID se cherchait un emblème".

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IL Y A ... 30 ANS (AUSSI) :

- Création au sein de la direction centrale de la police judiciaire (direction générale de la police nationale) d'une sous-direction de la police technique et scientifique (la PTS) par un arrêté ministériel du 8 mars 1985. 

Confiée au contrôleur général Jacques Genthial, cette sous-direction (qui adopte le logo figurant ci-contre) rassemble alors un bureau de police scientifique (qui sera dirigé par Mme Marie-Hélène CHERPIN, scientifique et pharmacienne de formation) coordonnant l'activité, les moyens et les recherches des laboratoires de police scientifique, un bureau d'étude et d'organisation (dirigé par le commissaire GAILLARD), un service central d'identité judiciaire (dirigé par le commissaire divisionnaire Jean-Claude CAILLOU), un service central de documentation et des diffusions (dirigé par le commissaire divisionnaire Claude BONNARDEL) et un service central de traitement de l'information judiciaire (dirigé par le commissaire divisionnaire Paul LAGIER).  

- Adoption par le Parlement de la loi datée du 7 août 1985 portant modernisation de la police nationale et préparée par le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation Pierre Joxe qui, le 5 novembre 1984, à l'occasion de l'examen du budget de son ministère au Palais-Bourbon déclare : "Aujourd'hui, et plus encore qu'en 1789, pour tous les démocrates, la sécurité est un des droits de l'homme. La sécurité? Lorsque je dis que la sécurité est un droit, j'entends que chaque Français est en droit d'attendre de l'Etat que des efforts soient mis en oeuvre pour lui assurer un maximum de sécurité. [...] Mais dans la France urbaine, la police n'a pas les moyens adaptés au monde actuel. [...]."

La loi d'août 1985 va s'accompagner d'un plan de modernisation adossé à une importante programmation budgétaire sur cinq ans touchant tous les secteurs, du parc automobile aux transmissions, de l'informatique (avec, notamment, le lancement du fichier automatisé des empreintes digitales) au recrutement et à la formation.

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IL Y A ... 20 ANS : - Une série de décrets (dont ceux du 9 mai 1995) et d'autres mesures règlementaires introduisent une importante réforme des corps et carrières dans la police nationale. La distinction de toujours entre policiers en tenue et policiers en civil s'efface, les grades d'inspecteur de police et d'officier de paix disparaissent. Les policiers sont désormais répartis en trois corps : les commissaires constituent le corps de conception et de direction ; tous les officiers (lieutenants, capitaines ou commandants de police) sont rassemblés dans un corps unique de commandement et d'encadrement et suivent la même formation ; les gardiens de le paix et les enquêteurs de police sont regroupés dans un même "corps d'application et de maîtrise" et peuvent exercer des missions en civil ou en uniforme. 

- L'espace Schengen de libre circulation des personnes et des biens devient une réalité. Le 26 mars 1995, l'accord de Schengen signé dix ans plus tôt entre en application dans les sept pays européens concernés : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Luxembourg, Pays-Bas et Portugal. De nouveaux défis émergent en termes de coopération policière transfrontalière, d'harmonisation des contrôles aux frontières extérieures et de coopération judiciaire. Aujourd'hui, l'espace Schengen s'étend sur plus de 4 millions de km2, englobe 26 Etats européens et concerne quelque 400 millions d'habitants.

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IL Y A ... 25 ANS
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- Création au sein de la police nationale (direction centrale de la police judiciaire) par un décret interministériel du 9 mai 1990 d'un office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGD). A lui désormais de mener, coordonner et centraliser la lutte contre le blanchiment de l'argent sale provenant du trafic de drogue et des autres activités criminelles. Quelques semaines plus tard, le 12 juillet 1990, une loi donne naissance à la cellule TRACFIN (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) placée sous l'égide du ministère de l'Economie et des Finances et chargée de la détection des mouvements de fonds suspects.

 - Lancement par un arrêté ministériel du 20 avril 1990 de la phase expérimentale de la "départementalisation de la police" et instaurant dans ce cadre une direction départementale de la police nationale dans cinq départements métropolitains : Aveyron, Charente-Maritime, Pyrénées-Orientales, Saône-et-Loire et Val-de-Marne. L'objectif est de placer dans chaque département les services de police "y exerçant effectivement leurs missions" (polices urbaines, renseignements généraux et police de l'air et des frontières) sous l'autorité d'un seul et même "directeur départemental de la police nationale" (doté d'un état-major) afin de rationaliser, de mieux coordonner et de rendre plus efficace l'action policière. 


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IL Y A ... 40 ANS :

- Création par un décret interministériel du 2 juin 1975 d'un office central pour la répression du vol des oeuvres et objets d'art (OCRVOOA) qui deviendra par décret du 25 mars 1997 l'actuel office central de lutte contre le trafic de biens culturels.

- En juillet 1975, la direction de la règlementation quitte la direction générale de la police nationale pour devenir la "direction de la règlementation et du contentieux, une direction à part entière du ministère de l'Intérieur qui va prendre l'appellation de "direction des libertés publiques et des affaires juridiques" (DLPAJ) en octobre 1985. 

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IL Y A ... 50 ANS : - Enlèvement le 29 octobre 1965, au coeur de Paris, devant la brasserie Lipp du boulevard Saint-Germain, de l'opposant marocain Mehdi Ben Barka, dont le corps ne sera jamais retrouvé. Deux inspecteurs de la brigade Mondaine de la préfecture de police sont impliqués dans l'acte.

En juillet de l'année suivante, une loi n° 66-492 portant organisation de la police nationale fusionne les statuts des policiers de la Sûreté Nationale et de la préfecture de police (mêmes règles de recrutement, de formation, de carrière,...), sans toutefois remettre en question l'existence même de ces deux institutions. 


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IL Y A ... 75 ANS :

- Profitant d'une loi du 17 juillet 1940 qui lui permet de relever de leurs fonctions par décret "nonobstant toute disposition législative ou règlementaire contraire" (art. 1er) les magistrats, fonctionnaires et agents civils ou militaires de l'Etat, le régime de Vichy purge à sa convenance les cadres de la police, s'appliquant en particulier à écarter les membres de "sociétés secrètes". 64 fonctionnaires de police sont mis à la retraite d'office, 101 sont relevés de leurs fonctions et 112 font l'objet d'avertissement ou d'un déplacement d'office.

- Création en mars 1940 à la direction des renseignements généraux de la préfecture de police d'une Brigade Spéciale (BS) anticommuniste. Installée au 2ème étage de la galerie nord de la caserne de la Cité, dirigée d'abord par le commissaire Cougoule très vite remplacé par le commissaire David (qui y gagnera une sinistre réputation), cette BS surveille les cadres et les militants communistes dans Paris et sa banlieue, réprimant leur activité et propagande clandestines. Elle deviendra la BS1, avec la création en janvier 1942 d'une BS2 antiterroriste (comprendre anti-résistants) confiée au non moins funeste commissaire Hénoque.

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IL Y A ... 100 ANS : Disparition, le 14 mars 1915,  à l'âge de 52 ans du préfet Célestin Hennion, ancien directeur de la sûreté générale (1907-1913) et préfet de police (1913-1914), emporté par la maladie alors qu'il exerce, à Sainte-Adresse (près du Havre) la haute fonction de commissaire général du gouvernement français auprès du gouvernement belge en exil. Cet ancien commissaire de police dreyfusard, ce proche de Clemenceau et d'Octave Mirbeau, laisse derrière lui une oeuvre de réformes sans précédent dans la police. On lui doit, entre autres choses, la création des brigades régionales de police mobile (1907), de la direction de la police judiciaire de Paris (1913) et de la première école pratique professionnelle" (1914). Une voie de Paris porte son nom (en savoir plus).

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IL Y A ... 200 ANS : Après une deuxième disgrâce entamée en 1810 et pendant laquelle il assure le gouvernement général des provinces illyriennnes, Joseph Fouché, duc d'Otrante, est rappelé par Napoléon Ier durant les Cent Jours et reprend les commandes du Ministère de la Police le 23 juin 1815. Après la chute de l'Empereur, une ordonnance de Louis XVIII fait de Fouché le Ministre de la Police Générale (9 juillet 1815), fonction qu'il va occuper jusqu'au 15 septembre 1815. Après quoi, l'ancien "régicide" qu'il est se voit écarté, nommé ministre du Roi en Saxe. Il rejoint Dresde et se prépare à une disgrâce et à un exil qui seront définitifs.

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IL Y A ... 350 ANS : Double meurtre au quai des Orfèvres. Le 24 août 1665, le lieutenant criminel Tardieu (un des plus importants magistrats de l'époque)  et sa femme sont tués dans leur hôtel parisien du quai des Orfèvres par deux jeunes gens venus leur soutirer de l'argent. Commis en plein jour, en plein Paris, ce double meurtre (dont les auteurs sont aussitôt capturés) suscite une très vive émotion. La capitale passe pour le plus terrible des coupe-gorge.

D'où la mise en place d'une commission présidée par Colbert dont les propositions visant au "rétablissement du bon ordre et de la discipline publique" vont amener, deux ans plus tard, la création d'une lieutenance de police à Paris, confiée à Gabriel Nicolas de La Reynie.


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